Un traducteur syrien / anglais fait une erreur de traduction aux Jeux Olympiques de 2000 à Sidney. Il se retrouve en danger et doit fuir en Australie. Et puis le printemps arabe survient en 2011 et sa famille est en danger. Il décide de retourner dans le chaudron. C’est le point de départ pour une description ardue de la répression du pays contre les tenants du changement. Arrestations, répression, torture, tout est déballé sans rien cacher. Pas un moment facile.
La dictature sans fin
Le héros Rami est visiblement velléitaire., tout semble l’indiquer, de sa barbe jusqu’à ses lunettes. Un physique passe partout pour un individu comme tant d’autres, qui préfère suivre le mouvement plutôt qu’agir, se révolter est au-dessus de ses forces. Mais il part en Syrie clandestinement pour tenter de retrouver son frère arrêté par la police, au risque de disparaitre ou même de mourir. Cette perspective suffit à le décider, il part avec un ami journaliste pour passer du Liban en Syrie sous les radars, il sait qu’il est recherché. Le film suit un faux rythme qui fait passer d’une phase à une autre au gré des rencontres ou des évènements. Entre assassinats, manifestations, suspicion d’être écouté ou suivi, sniper sur le toit, policier qui récupère l’appartement familial sans aucune justification, les vexations se suivent pour une tension qui montre crescendo. Comme une souris de plus en plus prise au piège, le héros finit par accepter son destin. Le film revient sur un printemps arabe plus tragique que les autres en Syrie où le dictateur n’a jamais lâché prise, appelant même ses alliés russes à la rescousse. Depuis 10 ans, la situation reste dans un statu quo anxiogène, le dictateur est inamovible et pas prêt à lâcher un gramme de son pouvoir. Le film ne va pas jusqu’à aujourd’hui mais montre bien l’impasse de la situation.
Le traducteur est un film tendu au possible, le spectateur se demande comment le héros va pouvoir se sortir de la situation. De quoi tenir en haleine dans un contexte si proche de la réalité de ce monde qu’il y a se demander comment réagir dans une situation similaire…
Synopsis: En 2000, Sami était le traducteur de l’équipe olympique syrienne à Sydney. Un lapsus lors de la traduction le contraint à rester en Australie, où il obtient le statut de réfugié politique. En 2011, la révolution syrienne éclate et le frère de Sami est arrêté pendant une manifestation pacifique. Malgré les dangers il décide de tout risquer et de retourner en Syrie pour aller le libérer..