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L’histoire du président de la République Paul Deschanel n’a marqué l’histoire que par sa rocambolesque chute de train en mai 1920. Le film romantise à l’extrême ce très court passage dans la lumière, lui prêtant des velléités réformatrices très en avance sur son temps. Abolition de la peine de mort, vote des femmes, autant d’outrecuidances abracadabrantes pour ses contemporains. Le film met en avant les 2 acteurs Jacques Gamblin et André Dussolier, ça cabotine, c’est inconséquent, sans qu’on sache si le film brode ou raconte la réalité. La page Wikipédia de Paul Deschanel indique victime d’un état anxio-dépressif et du syndrome d’Elpénor, il fait une chute de train nocturne en mai 1920. Sept mois après son investiture, alors que sa santé ne s’améliore pas et qu’il fait l’objet de rumeurs de folie infondées, il démissionne de l’Élysée. Court passage à un poste autrefois plus honorifique que vraiment décisionnaire, ce que le film est loin de passer sous silence, en rajoutant même pas mal sur le sujet. Les joutes verbales entre Clémenceau et le président sont ravissantes mais souvent assez gratuites. Le film souffre d’un déroulé très classique pour un moment de l’histoire de France assez parcellaire. Presque anecdotique. Restera le souvenir d’un homme qui a souhaité ne pas humilier l’Allemagne avec le Traité de Versailles pour empêcher de nouvelles déflagrations, ce qu’il ne réussira pas avec le destin funeste que nous connaissons pour le continent européen. Trop en avance? Fanfaron? Difficile de cerner qui était vraiment Paul Deschanel au juste.

Synopsis: 1920, les années folles. Georges Clemenceau vient de perdre l’élection présidentielle face à l’inconnu Paul Deschanel, un idéaliste qui veut changer le pays. Mais un soir ce dernier tombe d’un train et se volatilise. Au petit matin, la France cherche son président, une occasion en or pour le Tigre Clemenceau…