Résumé : Gru, Lucy et les filles, Margo, Edith et Agnès accueillent le petit dernier de la famille, Gru Junior, qui semble n’avoir qu’une passion : faire tourner son père en bourrique. Mais Gru est confronté à un nouvel ennemi Maxime Le Mal qui, avec l’aide de sa petite amie, la fatale Valentina, va obliger toute la famille à fuir.
Critique : Cela va bientôt faire 15 ans que la saga « Moi, moche et méchant » a débarqué au cinéma, installant automatiquement Illumination comme l’un des studios les plus reconnus en termes d’animation. Bien évidemment, on peut se demander si, après autant de temps, les titres trouvent encore un intérêt au vu de l’accumulation entre quatre films et deux spin-off consacrés aux Minions. Nous avons envie de répondre par l’affirmative tant la technique s’affine à chaque fois. De plus, « Les minions 2 : Rise of Gru » avait un certain style qui fonctionnait bien. Au vu de la seconde vision que nous avons accordée à ce quatrième volet de la saga principale, on reste sur ce sentiment plutôt positif.
En effet, en plus d’une animation toujours aussi colorée et slapstick, le film appuie une certaine inventivité visuelle, que ce soit lors d’un plan-séquence rigolard dans des bureaux infestés de Minions ou même un cadrage télévisuel de match de tennis. « Moi, moche et méchant 4 » fonctionne par son accumulation gagesque qui impose un rythme comique plutôt maîtrisé, quitte à délaisser par moments le développement émotionnel de ses personnages, ce qui n’était pas spécialement le point le plus mémorable des films. De plus, cela n’empêche pas de conserver une certaine connexion, notamment dans le rapport à la parentalité de Gru se réinventant avec son bébé. Cela diminue néanmoins l’impact de certains personnages en réduisant leurs aventures à des saillies burlesques drôles mais réduites.
Alors qu’il aurait pu être particulièrement essoufflant, « Moi, moche et méchant 4 » se révèle à la place assez rafraîchissant et même spécialement drôle dans sa manière d’assumer sa nature de comédie totale. On peut même se demander si cela ne serait pas l’occasion de clôturer l’histoire de Gru en beauté, notamment par sa séquence finale qui nous semble assez évocatrice à ce sujet. Dans tous les cas, cela fait plaisir de voir Illumination accepter totalement sa puissance comique plus forte que sa fibre émotionnelle dans une suite dynamique à souhait.