Il ne faut pas se le cacher, l’intrigue de Juré n°2 a beau être bien ficelée et prenante, le film ressemble à un téléfilm US comme il en sort des centaines chaque année. Un procès en Georgie, un homme accusé d’avoir tué sa femme, un juré qui découvre rapidement que le cerf qu’il a heurté un soir d’octobre était certainement cette femme, lui ancien alcoolique et sur le poids d’un deuil familial le rendant un peu distrait. La peur du vide, l’appréhension de perdre sa femme et sa fille en train de naitre, il hésite mollement à se dénoncer mais préfère oeuvrer pour empêcher le coupable présumé de se faire condamner à une lourde peine pouvant aller jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. Les rebondissements se succèdent, le spectateur tremble pour un très bon Nicholas Hoult, très fort dans la duplicité. Le casting est top avec en premier lieu une toujours excellente Toni Colette en avocate du ministère public. Au final, le film aurait pu faire un très bon épisode de NCIS ou Walker Texas Ranger. Un bon moment de cinéma, bien mené, bien rythmé, mais qui n’invente tout simplement rien. Un bon film à voir à la télé… Les américains sont forts pour les épisodes judiciaires très cinégéniques. Mais si comme moi vous en avez vu un peu trop à la télévision et vous en avez un peu ras le bol, vous pouvez attendre la diffusion télé. Pour son probable dernier film, tonton Clint a fait du très propre, posant comme souvent la question du cas de conscience, la justice est elle synonyme de vérité, ou un mensonge peut il conduire à mieux la servir? Car l’accusé a tout du sale type, acoquiné à un gang de dealers, apparemment violent et sa copine semble avoir passé des moments difficiles avant sa disparition… Bref, le film est très bon mais il passera difficilement à la postérité, contrairement à un 12 hommes en colère beaucoup plus direct et finalement convaincant grâce au jeu d’acteur d’Henry Fonda.
Synopsis: Alors qu’un homme se retrouve juré d’un procès pour meurtre, il découvre qu’il est à l’origine de cet acte criminel. Il se retrouve face à un dilemme moral entre se protéger ou se livrer.