Chacun garde au fond de son coeur des souvenirs d’enfance, des images de marrade carabinée, des moments qui n’appartiennent qu’à soi et donnent une ampleur inattendue à certains films. Comédies grivoises, navets intergalactiques, séries Z revendiquées, ces films conservent pourtant une place à part. Elevés au rang de souvenirs éternels, ils sont de vrais plaisirs coupables. Comme tout le monde, je peux citer certains films qui sont tapis dans l’ombre de mon esprit et l’éclairent immanquablement à chaque revisionnage.

Y-a-t-il un pilote dans l’avion?

Y a t il un pilote dans l'avion

Je le cite en premier à chaque fois. Cette comédie ubuesque et burlesque me fait rire à coup sûr. L’avalanche de gags graveleux fait naitre chez moi des rires sonores comme une malle d’acier dévalant les escaliers. Entre le pilote vaguement pédophile (gag impossible à reproduire dans un film aujourd’hui!), le malade schizo incapable de boire un verre correctement et le co-pilote joueur de basket, je ne sais pas quoi citer en premier… ce chef d’oeuvre des frapadingues Zucker Abrahams Zucker n’a pas pris une ride et fonctionne encore parfaitement aujourd’hui. Je ne peux louper aucune rediffusion télé de ce film sans queue ni tête. Dis- moi , Joey , est-ce que tu aimes les films de gladiateurs ?

Hot Shots

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Je me souviens être resté scotché 20 minutes sur la scène du Garfield collé à la paroi intérieure du F15. Hot Shots enchaine tout autant les scènes désopilantes en suivant un pilote complètement barré. Mon rôle préféré de Charlie Sheen avec celui dans Wall Street évidemment. Abrahams joue ici en solo sans ses acolytes et livre une comédie qui fait se gausser bruyamment tout du long. Un vrai plaisir coupable pour se détendre en toute sérénité. Un remède anti-morosité inloupable et efficace à chaque coup. De ceux qui se prescrivent sans ordonnance. Efficacité garantie. Et puis Valéria Golino… <3

Flash Gordon

FLash Gordon 10

Là, je touche à mes premiers souvenirs de films à la télé. Cette version kitsch des aventures du joueur des Jets devenu le sauveur de l’univers a enjolivé mes vacances pendant de longues années. Le film passait immanquablement pendant un après-midi de jour férié annuel. Je me collais devant le poste à chaque fois… je visualisais ces décors chamarrés, des aventures improbables, ces hommes ailés, ce méchant Ming à la tête de mandarin pas fun… sans oublier la musique de Queen. Flash… ahah! Saver of the universe! Mon premier contact avec la musique opop, de quoi me renverser complètement et me faire m’immerger dans la musique du groupe et dans le genre en entier. Une vraie Madeleine de Proust.

Rocky

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Gros débat. Rocky est-il un plaisir coupable? Le film a reçu une tartine d’Oscars, est reconnu comme un vrai bon film mais la légende de Stallone et de son personnage d’étalon italien sont passés par là. Devenu caricatural avec ses immanquables biceps et sourires alors qu’il dézingue ses adversaire à tout va, le premier volet de la mythologie Rocky na pas pu en sortir indemne. Pourtant le film est touchant, sobre, avec ces quelques scènes cultes qui tordent le coeur. Ces 6 oeufs avalés crus au réveil, cet entrainement forcené et puis cette éternelle mine de chien battu… Sans oublier ce déchirant Adrieeeeeenne final… plaisir coupable mais pas que.

Le trou noir

Le trou noir 10

Apprendre qu’un trou noir pouvait se matérialiser n’importe où, même dans mon salon, m’a fichu une frousse bleue. Le visionnage du film m’a éclairé sur ce phénomène physique pas impossible du tout malgré sa grande improbabilité. Et comme le film vogue sur un scénario tortueux à souhait avec ses personnages ambigus voire complètement fous… sans parler de Maximilien le robot pas cool du tout. Un univers à la limite du thriller d’anticipation horrifiant, un monument de kitsch embléme de ce début d’années 80 ambitieux où les films fantastiques ouvraient à de vrais univers complexes. Garanti sans super héros ni explosion inutile. Un must et un vrai plaisir coupable!