Bonjour a tous !

Aujourd’hui je vais vous parler d’un classique de l’horreur du grand John Carpenter : Christine !

Christine est parmi mes films préférés, tout dans ce film est fait pour installer une ambiance de peur et de stress, c’est tout le travail de Carpenter que de faire peur à ses spectateurs, dans bon nombre de ses films nous retrouvons cette ambiance, ce climat de stress et de peur générale :

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Le talent de ce réalisateur dans ce film est de nous faire avoir peur de quelque chose qui n’est pas vivant donc par conséquent que nous ne pouvons pas tuer.

L’ Histoire :

Le film raconte l’histoire de Arnie, un adolescent mal dans sa peau, critiqué, puceau qui va trouver son bonheur dans la réparation d’une veritable épave de voiture : Christine.

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Cependant, cette voiture n’est pas comme les autres, elle est dotée d’une conscience, elle peut agir. Arnie tombe litteralement amoureux de Christine comme beaucoup d’hommes avant lui. Tous au péril de leur vie.

Il passe son temps à réparer l’épave avec tout l’amour qu’il faut et finit par la rendre comme neuve :

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L’amour qui les unit est plus fort que tout et personne ne peut se mettre entre Arnie et Christine. C’est alors que nous assistons à la décadence d’Arnie. Le jeune homme mignon et timide se transforme en rebelle insolent qui se fout de tout sauf de Christine. Il est littéralement obsédé par cette voiture et celle-ci tue quiconque se met entre elle et Arnie; c’est ainsi que la copine d’Arnie, Lee a manqué de se faire tuer par la voiture dans une scène stressante comme Carpenter sait les faire.

Plus tard dans le film, une bande de voyous entre dans le garage où Arnie répare sa voiture, et tente de la détruire. Une fois arrivé sur les lieux, Arnie retrouve sa voiture en morceaux et c’est là qu’une des scènes les plus mythique de l’histoire du cinéma commence :

Après cela Arnie est en communion totale avec sa voiture, pour lui, tout est possible lorsqu’ils sont ensemble et c’est à ce moment que notre héros tombe dans une pure folie :

La folie grandissante d’Arnie se caractérise par l’évolution de son langage; au début du film celui ci parle très peu puis vient ce monologue angoissant :

Laisse-moi te dire ce que je pense de l’amour Denis. L’amour a un appétit vorace. Il te bouffe tout. Les amis, la famille. Tout ce que ça bouffe, ça me sidère. Mais ce que je sais maintenant… c’est que si tu le nourris bien, ça peut devenir une belle chose. Et c’est ce qui nous arrive. Quand tu es sûr que quelqu’un croit en toi, tu peux tout faire. Faire tout ce dont tu as envie. Et si en plus tu crois toi-même en l’autre… mon vieux…. Alors attention le monde, personne ne pourra jamais t’arrêter, jamais !

En plus de l’angoisse, une métaphore sexuelle assez malsaine entoure le film, les jeunes parlent énormement de sexe de manière vulgaire et la relation entre Arnie et Christine reste ambigüe. Cette métaphore a été confirmée par Carpenter lui même : dans les bonus, le réalisateur explique que dans la scène où l’engin de chantier roule sur Christine, l’image qu’il voulait faire passer, c’était que la voiture était en train de se faire sodomiser par l’espèce de bulldozer.

Cette histoire tragique se termine enfin par la mort de Arnie, celui-ci va tenter de tuer son meilleur ami ainsi que sa copine Lee qui font de leur mieux pour l’aider depuis le début du film; Celui-ci mourra mais son amour envers Christine demeurera eternel :


C’est là tout le génie de John Carpenter, le film possède une telle ambiance que l’on est obligé d’avoir peur de cette voiture ! Tout dans ce film nous incite à la peur et au stress, la musique composée par Carpenter lui-même, les vieux airs que passe Christine, les plans, tout est fait pour nous faire peur !

C’est ça la grande force de Carpenter, ça qui fait que presque tous ses films sont des chefs d’oeuvres, l’ambiance de ses films est inégalable, quand même ! Le réalisateur arrive a nous faire avoir peur d’une voiture ! Peu de films arrivent à provoquer un tel stress avec un véhicule a part quelques exceptions comme :

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Christine est au départ, comme dans beaucoup des meilleurs films d’horreur, un roman de Stephen King. Cette voiture est devenue culte pour sa double « personnalité », d’une part, elle nous séduit, dès qu’elle apparaît à l’écran, elle est montrée sous ses plus beaux plans. L’éclairage met en valeur les chromes et la couleur rouge vif, qui ressortent dans la semi-obscurité de l’usine.

Mais elle révèle, d’autre part, la terrible violence d’une « âme » perverse montrée par deux scenes :

Elle commence par écraser la main de l’ouvrier puis celle-ci étouffe celui qui s’est assis au volant et a laissé tomber la cendre de son cigare sur le cuir du siège avant. Susceptibilité et cruauté définissent ainsi Christine. Tout l’intérêt de ce personnage est qu’il ne peut pas mourrir dans la mesure où il n’est pas vivant. Personne ne peut la tuer ou la détruire car celle-ci se répare toute seule, d’ailleurs même à la toute fin du film, alors que Christine est réduite à l’état de cube, on voit la ferraille de ce cube bouger et la musique recommencer. Carpenter aime faire ces petit cliffhangers dans ses films de manière à ne jamais relâcher la tension, on peut apercevoir le même type de fin dans The Thing où l’on ne sait pas lequel des deux survivants est en réalité le monstre :

The Thing

Dans les autres récurrences des films de Carpenter on peut voir dans Christine les thèmes obligés de l’univers cinématographique du réalisateur :

  1. L’élément étranger qui prend le contrôle des choses et des êtres.
  2. L’individu solitaire en rébellion contre l’autorité.
  3. L’obligation du combat illustré ici sous la forme d’un duel.

La musique de Carpenter y est pour quelque chose dans l’effet de stress du film; ces thèmes récurrents, rapides, simples mais efficaces, illustrent les moments clés de l’action et déclenchent en nous une sorte d’angoisse.

Au-dela de faire peur, le film est un veritable hommage à la musique Rock ! Christine ne passe que des vieux airs Rock et l’on sent que John Carpenter veut rappeler des souvenirs au spectateur avec cette compilation de tubes :

George Thorogood and The Destroyer : Bad to the bone
Danny and The Juniors : Rock and roll is here to say
Rolling Stone : Beast of burden
Larry Williams : Bony Moronie
The Viscounts : Harlem Nocturne
Dion & The Belmonts : I wonder why
Thurston Harris : Little bitty pretty one
Johnny Ace : Pledging my love
Tanya Tucker : Not fade away
Bonnie Raitt : Runaway
Abba : The name of the game
Robert & Johnny : We belong together

Pour finir, je vous conseille une nouvelle fois de voir ou de revoir ce film qui est un classique du genre horreur/fantastique !

Bonne journée a tous et vive le cinéma !