L’Échelle De Jacob (Jacob’s Ladder ou encore Dante’s Inferno), passé sous les radars à sa sortie (moins de 42 000 entrées en France), et d’après moi, trop peu connu, est un bijou d’horreur psychologique. Réalisé en 1990 par Adrian Lyne, aussi réalisateur de Liaison Fatale (et surtout considéré par beaucoup comme un réalisateur de navet et autres nanards), ce film mérite plusieurs visionnages pour être saisi et digéré par l’esprit du visionneur.
L’Enfer c’est les autres
L’Échelle de Jacob, c’est avant tout un voyage. Un voyage vers la folie parsemé d’hallucinations, d’un vétéran, nommé Jacob Singer, joué par l’excellent Tim Robins blessé lors de la guerre du Viêt-Nam, qui essaye de reprendre une vie normale après son retour au pays. Ce film fantastique sort du lot par son scénario écrit par Bruce Joel Robins (qui signera la même année le scénario du, pour beaucoup, cultissime Ghost) ainsi qu’à sa réalisation froide, quasi viscérale, et son atmosphère pesante sans jamais être lourde. Le tout accompagné d’une imagerie glauque digne de Francis Bacon na laissant personne indiffèrent (notamment la scène de l’orgie démoniaque qui a choqué le « moi » de 12 ans qui voyait ce film pour la première fois) , torturant un Tim Robins dont la performance tombe toujours juste. De même pour le reste du casting, qui colle parfaitement aux personnages qu’il incarne. La musique signée par Maurice Jarre rajoute elle aussi une dose de stress à l’équation. Tous dans ce film tombe juste, malgré quelques longueurs pas forcément utiles.
Mon Avis
Pour rédiger cette chronique, j’ai dû regarder à nouveau le film, et Waouh !. L’effet est toujours là, toujours aussi sombre et glauque, le twist final toujours aussi percutant, et qui, pour moi, ne perd pas en effet, et ce, même après plusieurs visionnages. Mon avis peut paraitre très succin, mais je ne peux malheureusement pas trop en dire sans spoiler sans vergogne ce film (d’autres l’ont d’ailleurs fait bien avant moi). Je conseille ce film a tous les amoureux de Shining, et de Francis Bacon, sans oublier ceux qui aiment les fins à retournement.