Après une série d’EP sortie entre 2012 et 2015 (5 au total), Rag’n’Bone Man sort son premier album en ce début 2017. La première chose qui frappe chez le Ferrailleur anglais, c’est sa carrure. Un géant couvert de tatouages, au visage barbu étonnement sympathique. Du haut de ses 32 ans, il distille dans son premier album, Human, la quintessence de 100 ans de musique Noir, du blues à la Soul en flirtant avec le hip-hop, avec sa voix, à l’image de son physique, impressionnante.
Il était une voix
Outre son physique, l’anglais marque par sa puissance vocal, il tord sa voix, des aigus au grave, de l’aboiement au chant, la transformant en une matière quasiment palpable, qui emplit l’espace. Rory Graham (sa véritable identité) chante vraiment avec des émotions, il met sa voix au service de son cœur, puisant dans ses souvenirs sans jamais être nostalgique.
Mais assez parlé du chanteur, attaquons-nous à la tracklist de Human. Outre la chanson Human, le premier single de l’album, véritable hymne Blues, qui ne laisse personne indifférent. Rory laisse parler son passer de rappeur, dans le très hip-hop The Fire. Mais le vrai bijou de l’album, c’est Die Easy, morceau A Capella, tendre et touchant, contrastant avec le physique de géant du chanteur. J’aurais aussi pu parler de Grace, morceau empli de douceur, presque fragile.
La Voix est libre
Certain le compare à Hozier (Célèbre pour sa chanson Take Me To Church en 2014), mais Rag’N’Bone Man se distingue par un côté plus adulte. Il a travaillé dur pour en arriver la, il a façonné sa voix comme un diamantaire, et ça paye. Il a gagné le Choice Award au Brit Awards 2017 (ayant été gagné par une certaine Adele quelques années auparavant.) Même si certaines composition de Human peuvent sembler trop calibrées par rapport au style, elle ne manque pas pour autant d’âme et c’est pour ça, que je vous le dit, nous n’avons pas fini d’entendre parler du Colosse du Sussex.