Damian Szifron avait fait mouche en 2014 avec son film Les Nouveaux Sauvages. En 6 tableaux, il démontrait l’étendue de la noirceur humaine avec des scénettes qui marquent à vie. Le voilà hélas rentré dans le rang. Misanthrope n’est pas un thriller désagréable mais il ne fera pas date du tout. Le film débute avec une tuerie de masse le soir de la Saint Sylvestre à Baltimore, un tireur dézingue méticuleusement 30 personnes, il détruit le lieu du sévice, les enquêteurs emmenés par l’enquêteur
Lammark ( Ben Mendelsohn) voit dans l’agent de police Eleonor (Shailene Woodley) celle qui lui permettra de résoudre l’affaire. Le duo vieux sage fatigué aidé par la rookie outsider n’est pas nouveau, le film contient quelques scènes marquants mais en quoi le film se démarque d’un thriller lambda? En rien, il ne restera pas dans les annales comme Seven ou Prisoners. Vite vu, vite oublié. Alors oui, le film critique la société de consommation, mais ce n’est pas Fight Club. Il souligne le destin compliqué de ceux qui vivent en marge, mais ce n’est pas Brothers. Un thriller pas mal, mais rien de marquant. Le réalisateur est rentré dans le rang. Il ne touche pas le sublime comme avec Les Nouveaux Sauvages et ce chaos savamment orchestré. La rookie est une ancienne droguée, l’inspecteur est marié avec un homme, et donc? Le film s’essouffle rapidement, trop pour un thriller.
Synopsis: Eleanor, une jeune enquêtrice au lourd passé, est appelée sur les lieux d’un crime de masse terrible. La police et le FBI lancent une chasse à l’homme sans précédent, mais face au mode opératoire constamment imprévisible de l’assassin, l’enquête piétine. Eleanor, quant à elle se trouve de plus en plus impliquée dans l’affaire et se rend compte que ses propres démons intérieurs peuvent l’aider à cerner l’esprit de ce tueur si singulier…