
Tout le monde a parlé de la prestation convaincante de The Rock dans un rôle qui n’est pas pour une fois celui d’un héros de film d’action au sourire bright et décontracté. L’ancien catcheur cherche à s’acheter une crédibilité artistique. Il y parvient dans ce rôle, pas de doute, mais cela ne parvient toutefois pas à sauver le film d’un intérêt cinéphilique somme toute limité, à la limite du téléfilm. Car l’histoire de Mark Kerr, précurseur de la MMA au destin contraire, n’a pas énormément d’intérêt, sa vie est dure, mais bon, de là à se déplacer au cinéma pour le constater, l’attente de la sortie télé ou DVD n’est pas inutile. Addiction à un puissant opiacé comme cela arrive trop souvent aux states, femme anxiogène (transformation réussie d’Emily Blunt en pouf américaine écervelée), arbitres retors et combats biaisés, le héros doit combattre des démons personnels et professionnels qui mettent à mal ses efforts pour devenir le combattant suprême de la MMA. Le film tient de l’enchainement d’anecdotes oubliables, même pour un réalisateur de la trempe de Benny Safdie à la barre des excellents Uncut Gems et Good Time que je vous recommande chaudement. Autant ces films sont épileptiques et épatants, autant le réalisateur semble ici très limité dans ce nouvel opus sans moments cultes et regardables à l’infini. Cahier des charges limité, réalisateur moins motivé, ce Smashing Machine ne coche décidemment pas les cases du film inoubliable, au contraire de The Wrestler qui avec une trame relativement proche réussissait à fasciner avec son acteur principal Mickey Rourke foutraque et dépassé. Difficile d’avoir de l’empathie pour ce personnage de combattant de MMA bien trop confidentiel pour accrocher l’attention. En plus les combats sont bien répétitifs, hop, le héros met son adversaire au sol et lui tarte la tronche, c’est sympa une fois, mais après 10 fois… Bref, je ne recommande pas!
Synopsis: Dwayne Johnson est Mark Kerr, légende du MMA des années 90, surnommé « The Smashing Machine » tandis qu’Emily Blunt incarne son épouse, Dawn Staples.