Autrefois d’une inventivité folle, le cinéma de Wes Anderson a fini par s’enfoncer dans un formalisme incessamment répété sans vraiment de nouveautés marquantes. Les derniers films multipliaient les longs monologues abscons face caméra, sans vraie histoire et sans vrai enjeu scénaristique. Là où La Famille Tenenbaum, La Vie Aquatique et The Grand Budapest Hotel laissaient toute la place aux acteurs et actrices, les The French Dispatch, Asteroid City et L’île aux chiens privilégiaient des accumulations de scènes sans vrai lien entre elles, avec beaucoup de blabla et pas assez d’intrigue. Bonne nouvelle, The Phoenician Scheme revient aux sources avec l’histoire d’un mystérieux industriel qui échappe à la mort à chaque tentative d’assassinat auxquelles il survit à chaque fois. Encore une myriade de seconds rôles, des interactions croquignolettes et quelques scènes vraiment drôles. Le concept est percutant et, malgré quelques longueurs, le film se tient. Donc ce n’est pas le meilleur film du réalisateur, mais c’est une proposition avec des bons côtés. Après, si vous ne supportez pas le réalisateur, ça ne plaira pas plus que ses précédents films….

Synopsis:

1950. Anatole « Zsa-zsa » Korda, industriel énigmatique parmi les hommes les plus riches d’Europe, survit à une nouvelle tentative d’assassinat (son sixième accident d’avion). Ses activités commerciales aux multiples ramifications, complexes à l’extrême et d’une redoutable brutalité, ont fait de lui la cible non seulement de ses concurrents, mais aussi de gouvernements de toutes tendances idéologiques à travers le monde – et, par conséquent, des tueurs à gages qu’ils emploient.

Korda est aujourd’hui engagé dans la phase ultime d’un projet aussi ambitieux que déterminant pour sa carrière : le Projet Korda d’infrastructure maritime et terrestre de Phénicie, vaste opération d’exploitation d’une région depuis longtemps laissée à l’abandon, mais au potentiel immense. Le risque financier personnel est désormais vertigineux. Les menaces contre sa vie, constantes. C’est à ce moment précis qu’il décide de nommer et de former sa successeure : Liesl, sa fille de vingt ans (aujourd’hui nonne), qu’il a perdue de vue depuis plusieurs années.