
Film asiatique n’est pas toujours synonyme de qualité. Gangs of Taïwan offre une immersion intéressante par bien des aspects. Le film se déroule en 2019, Hong Kong tout proche est en plein chaos, la menace chinois sur l’île de Taïwan se précise, la spéculation immobilière mène locaux à la banqueroute et des gangs de jeunes désoeuvrés sont la main armée des séculateurs sans vergogne. Le jeune Zhong-Han est au coeur de ce jeu à somme nulle, ses parents sont la proie de tant d’ennemis qu’il peine à choisir son camp. Lui d’abord partisan des gangs, il finit par s’en détacher, devenant ainsi une proie après avoir été le loup. Le film est une belle métaphore des dissensions dans l’univers sino-asiatique, la loi du plus fort, et de l’argent, semble mener le pays à sa perte, et les autorités ne font rien (un pe comme dans l’hexagone d’ailleurs). Le film souffre de multiples longueurs, de quoi perdre facilement le fil malgré un ton ultra réaliste et une intrigue assez dense. Les acteurs sont impeccables mais les longueurs plombent un peu le film, il faut bien le dire. L’immersion culturelle est totale, le spectateur se retrouve au coeur d’un monde où il va de surprises en surprises, avec des scènes violentes en alternance avec des scènes d’une langueur infinie. Et comme le héros est muet, pour des raisons que le spectateur ne peut qu’imaginer, le rythme en est forcément impacté.
Synopsis: À Taïwan, Zhong-Han, un jeune homme mutique d’une vingtaine d’années, mène une double vie. Employé dans un restaurant familial le jour, il rackette en bande la nuit pour le compte de parrains locaux. Mais le rachat du restaurant par un homme d’affaires véreux met en danger ses proches, et oblige Zhong-Han à affronter son propre gang.