Critique : Est-ce que tout a déjà été dit sur « 2001 : L’odyssée de l’espace » ? Sans aucun doute tant ce classique du cinéma a alimenté les esprits de nombreux spectateurs à travers les générations, infusant ses réflexions et son esthétique dans divers films avec une inspiration totalement assumée vu la claque ressentie à sa découverte. Néanmoins, sa ressortie en édition physique chez Warner dans la collection « The Film Vault » nous permet de mettre quelques mots sur ce très grand film, sur lequel on ne tarira jamais assez d’éloges, et à raison vu sa grandeur intemporelle.

Kubrick capte ainsi la froideur de son univers, ce qui sied à son style, mais avec une angoisse aussi sourde que palpable. La découverte du monolithe sur la lune appuie bien cette intention, renforçant un sentiment de mal-être qui ne va jamais réellement quitter le film. Loin de l’exercice de style vain lu çà et là, il s’y dégage une humanité dans son traitement, rapportant à sa violence, son besoin de découverte mais également ses questionnements dans un tumulte de doutes où subsiste la question de l’existence. Tout cela aurait pu être abscons mais cette densité apparente s’inscrit pleinement dans un film au rythme demandant un investissement de son public pour mieux être transporté dans son atmosphère.

Cette sortie dans une très jolie édition steelbook chargée de bonus devrait permettre à une nouvelle audience d’être pleinement accrochée à « 2001 : L’odyssée de l’espace ». Sa façon d’aborder notre pleine nature en la faisant résonner dans une froideur de décors mécanique opposée au vertige de l’infini spatial s’avère aussi renversante qu’intemporelle, nourrissant des questionnements qui restent avec nous bien longtemps après sa (re)découverte. C’est sans aucun doute la marque des chefs d’œuvre, ce qu’est totalement le long-métrage de Stanley Kubrick.

Résumé :  Le chef-d’œuvre Oscarisé® de Stanley Kubrick, 2001 : L’odyssée de l’espace, présente une vision poignante de l’homme contre la machine sur un mélange stupéfiant de musique et d’action. Kubrick (qui a co-écrit le scénario avec Arthur C. Clarke), rend d’abord visite à nos ancêtres préhistoriques, puis effectue un bond de plusieurs milliers d’années, grâce à un fondu enchaîné magistral, vers l’espace colonisé. Enfin, il envoie l’astronaute Bowman (Keir Dullea) vers les régions inconnues de l’espace, sur la route de l’immortalité. « Hal, ouvre la porte s’il te plait. » Que notre extraordinaire voyage commence.