
En 1960, Jean-Luc Godard est journaliste aux Cahiers du cinéma, il ne le sait pas encore, mais il va révolutionner la manière de faire des films. Décors réels, scénario écrit à la volée chaque jour, dialogues ajoutés en post-prod, rien ne ressemble à la manière de faire du cinéma. Son film A bout de souffle va connaitre un immense succès critique et public, validant cette démarche révolutionnaire avec une adhésion quasi universelle. Le réalisateur Richard Linklater (Before sunrise, Boyhood) fait revivre cette époque charnière dans un film qui se regarde avec le sourire aux lèvres.
Un tournage fantasmé
Bien sûr, le film est une fantasmagorie enchantée, rien n’a du se passer de manière si angélique, même et surtout les rapport du réalisateur avec son producteur Georges de Beauregard sentent la poudre de perlimpinpin. le centre du film et du volcan est bien entendu JLG interprété par un Guillaume Marbeck en état de grâce. Lunettes noires, accent vaudois typique qui fait partie de sa légende (et que faisait aussi bien Louis Garrel dans Le redoutable), le film le suit à la trace, avec ses citations inimitables et sa manière assez punk de se ficher de tout. A ses côtés, Zoey Deutch et Aubry Dullin font des Jean Seberg et Jean–Paul Belmondo tout à fait crédibles. L’époque est ravivée avec force, voitures, vêtements, coiffures, la nostalgie est à son top, certains vieux de la vieille tireront une petite larme devant les Champs-Elysées de la fin des années 50.
Le récit est rythmé, la figures d’époque se succèdent, l’humour est omniprésent, c’est vraiment un film pour les cinéphiles, en noir et blanc (dommage, il aurait été peut être plus original en couleur, mais était-ce même possible?), de quoi donner envie de se replonger dans les films de cette époque. Les acteurs sont français, dirigés par un réalisateur texan qui n’est pas près de perdre la main, ni son originalité, la preuve.
Synopsis: Ceci est l’histoire de Godard tournant « À bout de souffle », racontée dans le style et l’esprit de Godard tournant « À bout de souffle ».