Un père cherche sa fille disparue en compagnie de son fils. Teufeuse invétérée, elle a été vue au Maroc, le père est obligé d’arpenter le sable au milieu de quasi zombis gesticulant au son d’un sound system posé au milieu du Sahara pour questionner et identifier des personnes qui l’auraient aperçue. Luis (Sergi Lopez) est résolu, il subit la chaleur et le bruit sans se décourager. Un petit groupe de teufeurs lui indique qu’une autre fête est planifiée, alors Luis les suit en compagnie d’Esteban, et c’est le début d’une fuite en avant mortelle. Car les péripéties vont se succéder à un rythme infernal. La quête existentielle initiale se transforme en survivor movie insensé, même le spectateur est en droit de se demander Pourquoi tant de haine? Est-ce bien sérieux ou juste ridicule? Le parti pris est outrancier, même gratuit, certains en sourient car ce n’est après tout qu’un film. Cette plongée dans l’underground du monde des teufeurs laisse perplexe. Et puis ils ne semblent pas beaucoup travailler mais se déplacent avec des véhicules qui doivent tout de même ne pas être gratuits. Ca sent l’argent de Papa Maman et l’hypocrisie occidentale. La marge oui, la liberté tout à fait mais pas à n’importe quel prix. Et si on ajoute la drogue omniprésente, on touche à l’extase. Prix du Jury ex-aequo du 78e Festival de Cannes, Sirat est un vrai film pour bobos en mal de sensations fortes.

Synopsis: Au cœur des montagnes du sud du Maroc, Luis, accompagné de son fils Estéban, recherche sa fille aînée qui a disparu. Ils rallient un groupe de ravers en route vers une énième fête dans les profondeurs du désert. Ils s’enfoncent dans l’immensité brûlante d’un miroir de sable qui les confronte à leurs propres limites.