
Tron Arès vient de sortir sur les écrans pour continuer la saga débutée en 1982. Le principe est maintenant simple, l’actionnaire principal veut créer des entités capables de servir les intérêts militaires de l’armée et se remplir les proches. S’en suit un thriller paranoïaque qui pourrait être juste divertissant s’il n’y avait pas cette BO de fou composée par le groupe indus bien connu Nine Inch Nails. Et ça change tout.
Une BO de fou
La saga Tron a débuté en 1982 avec un premier volet devenu quasiment mythique. A l’époque, j’étais complètement halluciné devant les graphismes et j’adorais le jeu vidéo. Le développeur de jeux vidéo Kevin Flynn incarné par Jeff Bridges était un vrai super héros. Les 2 suites Tron : L’Héritage sorties en 2010 et Tron: La révolte sortie entre 2012 et 2013 sur Disney n’ont pas fait honneur à la portée prophétique du premier volet, devenant des blockbusters atteints d’un jeunisme excessif. Le premier volet était en avance sur son temps et prédisait l’avenir des jeux vidéos et du graphisme. Ce dernier volet fait un peu la même chose, le spectateur a l’impression d’être dans le futur. Les graphismes sont taintés de noir et de rouge et il y a de quoi en avoir plein les yeux. Mais surtout la bande son concourt à 80% à la réussite du film. Le génie fondateur du groupe NIN, Trent Reznor, refait le coup de The Social Network (et même de Challengers pour ceux qui l’ont vu). Vous pouvez écouter la musique sans voir les images mais l’inverse n’est pas possible. Le film sans sa musique n’est qu’un vulgaire film d’action, regardable certes, mais cette musique est ensorcelante, fascinante, elle appuie les images d’une manière augmentée très efficace et presque inoubliable. Le méchant actionnaire voit sa créature lui échapper et se retourner contre lui, l’allusion mythologique est claire. Tel Prométhée voulant donner le feu aux hommes après l’avoir volé aux dieux, Jared Leto joue contre son créateur avec une crinière bien fournie devenue sa marque de fabrique. Bref, l’histoire n’est en soi pas très originale ni innovante, mais le film bénéficie d’une vraie ambiance immersive pendant, disons, 1h20. La fin est moins bien portée par la musique, et ça s’en ressent, le film échappe à la note de 5/5 pour cette raison. Le monde technologique à peine futuriste est très graphique, à peine futuriste, avec des effets de couleur flashy, c’est très agréable à regarder. Le noir et le rouge, ça pète.
Tron Arès est une vraie expérience de cinéma, la suite promise dans la scène post générique sera-t-elle à la hauteur ou Disney retombera-t-il dans ses travers? La question est ouverte.
Synopsis: L’étonnante aventure d’un Programme hautement sophistiqué du nom de Ares, envoyé du monde numérique au monde réel pour une mission dangereuse qui marquera la première rencontre de l’humanité avec des êtres dotés d’une intelligence artificielle…