
Cette première adaptation d’un roman de Laurent Gaudé vise à décrire un Paris futuriste avec un contrôle renforcé de la population et une dérive plus ou moins totalitaire. Les personnages interprétés par Adèle Exarchopoulos et Gilles Lellouche sont tous 2 flics et enquêtent sur l’assassinat du CEO de la boite qui a développé l’outil ALMA, IA spécialisée dans le contrôle de la population et la résolution accélérée des enquêtes. Cet outil est au centre du film, outil d’aide à la décision qui se révèle plus pernicieux qu’attendu. Le film suit le cours d’une enquête retorse et tortueuse qui multiplie autant les péripéties que les têtes d’affiches renommées. Valérie Bruni-Tedeschi, Louis Garrel, Romain Duris, Artus et même Thomas Bangalter des Daft Punk, le casting est prestigieux, les ambitions sont affichées mais le film pêche clairement par son anticipation très cheap. Rien de révolutionnaire dans l’esthétique, le réalisme est presque excessif dans ce film censé se dérouler dans le futur, même proche. La lumière et la photographie sont honnêtes sans révolutionner le genre pour un film d’anticipation qui pourrait très bien être une série sur M6. Le résultat est un film qui ne suscite que peu d’émotions ni d’attachement aux personnages, surtout que le duo star est bien connu et fait partie d’une génération qui truste les apparitions et les films, peut être à l’excès. La BO n’est pas sans intérêt avec le célèbre What’s up des 4 non blondes et surtout Wish you were here de Pink Floyd pour clôturer joliment le film. Pas sûr que ce Chien 51 quelque peu décevant passe le teste du temps qui passe…
Synopsis: Dans un futur proche, Paris a été divisé en 3 zones qui séparent les classes sociales et où l’intelligence artificielle ALMA a révolutionné le travail de la police. Jusqu’à ce que son inventeur soit assassiné et que Salia et Zem, deux policiers que tout oppose, soient forcés à collaborer pour mener l’enquête.