Critique : Traversant les années avec sa maladresse habituelle, Bridget Jones en aura vécu des choses en plusieurs livres et adaptations cinématographiques. C’est pour cela que l’on peut être surpris par le point de départ assez triste de ce quatrième film, disponible depuis peu en édition physique chez Universal. La perte de Mark Darcy impose vite un chagrin dans le ton ainsi qu’une approche dramatique qui saura toucher les fans de notre héroïne. Ce deuil ne quittera jamais le film et accentuera le récit malgré l’apparente légèreté qui va reprendre le relai du récit.
Ainsi, « Bridget Jones : Folle de lui » surprend par son bon équilibre de comédie dramatique sur la reconstruction après la perte, bien supporté par une Renée Zellwegger toujours impeccable dans le rôle-titre. On peut reprocher un certain déséquilibre narratif dans le côté romantique au vu du traitement des love interests (assez prévisible quand on voit un des personnages mis de côté une bonne partie de la durée). Mais c’est ailleurs que le cœur se dévoile, dans cette confrontation à la mort et au besoin justement d’y faire face en profitant des êtres aimés, aussi naïf pourrait paraître ce message pour les esprits plus cyniques.

Bien meilleur drame doux sur ce qui suit après le deuil que comédie romantique, « Bridget Jones : folle de lui » s’avère une agréable surprise qui devrait ravir les fans de la saga mais également les personnes désespérées d’un moment de douceur cinématographique bien british. On se retrouve étonnamment émus par l’orientation prise par notre héroïne tout en admettant que sa croissance émotionnelle va de pair avec la nôtre. Dans une période de régression permanente des protagonistes, retrouver une certaine sincérité avec un personnage aussi tendre grandissant en même temps que nous s’avère aussi rafraichissant que touchant.
Résumé : Bridget Jones a cinquante-deux ans et deux enfants. Après le décès de Mark Darcy, avec qui elle a vécu dix ans de bonheur, elle est à nouveau en quête de l’homme idéal. Mais ce n’est pas si facile de se remettre sur le marché du célibat. Les mésaventures de Bridget n’ont rien perdu de leur piquant !
