Je faisais partie de ceux qui pensaient que la saga Alien n’en finissait plus de s’étirer en longueur, se perdant dans des intrigues sans intérêt, dans des scénarios tarabiscotés, sans jamais rien apporter de neuf et de grisant. J’ai connu le premier opus il y a maintenant déjà fort longtemps, et je me souviens d’avoir été scotché au siège par les aventures d’une Ripley traquée par un Xénomorphe belliqueux débarqué de l’espace. Pour faire simple, le réalisateur Fede Alvarez a décidé de revenir aux sources. La séquence d’ouverture se déroule dans une ambiance très Blade Runner avec une personnage féminine, Rain (Cailee Spaeny) qui accepte d’aller récupérer des éléments dans une station spatiale abandonnée. Lumière inexistante, ambiance très dark, le spectateur s’attend à voir débarquer Deckard à chaque instant. Et puis évidemment, une fois débarqué sur la station, l’équipage se retrouve aux prises avec des petites bêtes qui n’attendent qu’une occasion pour sauter à leur visages pour s’y agripper et pondre un oeuf dans leurs gosiers. Très classique, mais n’est ce pas ce que les spectateurs attendent? Là où Prometheus et Covenant avaient perdu de nombreux fans en route, Romulus finit par réconcilier tout le monde avec la saga. Surtout que cet épisode se déroule environ 20 ans après le tout premier et qu’un personnage central interprété par Ian Holm fait son apparition par surprise. Ash, l’inquiétant androïde d’Alien, le 8ème passager, est encore opérationnel une fois rebranché. Quelle bonne idée de créer un lien avec les origines de la saga, c’est tout simple, mais il fallait y penser. Et comme Romulus enchaine les courses poursuites, les surprises et les avanies, le spectateur ne se demande plus ce qu’il fait dans la salle, ses attentes sont comblées, il fallait y penser. Les références aux précédents films sont nombreuses (de l’eau comme dans Alien Résurrection, un gros gun pour Rain comme dans Aliens…), bref, chacun peut se replonger dans ses souvenirs avec délice. Une mention spéciale est à décerner pour le personnage androïde d’Andy, tour à tour servile ou menaçant en fonction des puces implantées dans son système. En bref, zéro ennui, de l’action, des bébêtes pas sympas, il n’en fallait pas plus pour passer un bon moment de cinéma. Et je n’étais pas le dernier à exprimer mes doutes, je me repends sincèrement. Nul besoin de revenir sur les métaphores liées à la menace des Xénomorphes, beaucoup en ont déjà parlé, le concept reste ici valide, les femmes sont sous la menace de prédateurs qui en veulent à leur système reproducteur, beaucoup de scènes en font mention explicitement. Quant à la dernière invocation à une chimère mi-humain mi-xénomorphe, son design est un peu particulier et elle est évacuée un peu très rapidement, mais nul besoin de s’y attarder dessus. Alors ne boudez pas votre plaisir et foncez!

Synopsis: Alors qu’il entreprend des fouilles dans une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l’univers…