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Née en à New York en 1923, Maria Anna Cecilia Sofia Kalogeropoulos dite Maria Callas est devenue la cantatrice la plus adulée du XXe siècle. Le film de Pablo Larrain se concentre avant tout sur les dernières années, celles d’une déchéance physique et morale. Il faut quelques minutes pour oublier Angelina Jolie et se concentrer sur la Callas, héroïne mythologique à la carrière exemplaire et aux prestations éternelles. Mais lorsque la transformation est acquise au bout de plusieurs minutes, le spectateur peut se concentrer sur le récit et la mise en scène fastueuse. Les flashbacks font revivre les riches années de scène et de succès, avec de longs moments consacrés à la liaison avec le milliardaire grec Aristote Onassis, armateur riche et très porté sur la beauté de la divine soprano. Le film n’aurait pu être qu’un feu d’artifice mais le réalisateur préfère se consacrer à la femme blessée avec sa voix perdue, sezs tentatives vaines pour la retrouver et son gout trop prononcé pour les somnifères, excitants et substances toxiques diverses. Le personnel rapproché partage son existence dans un appartement parisien luxueux transformé en mausolée à sa gloire. Elle écoute ses enregistrements d’elle même, ne parle qu’elle et tourne en rond dans un cercle maintes et maintes fois parcouru. S’il est un peu dommage de ne faire ressortir que la face décatie d’une existence riche et foisonnante, le réalisateur le faire bien même s’il limite la portée de son opus. Belles musiques, belles images mais l’ambiance de damnation éternelle est quelque peu remplie de cendres. La diva ressent des regrets tout du long du film ou presque, elle a perdu l’homme de sa vie, sa voix, elle vit avec des fantômes et semble souffrir à longueur de temps. Pas un spectacle des plus agréables, il faut bien l’admettre…
Synopsis: La vie de la plus grande chanteuse d’opéra du monde, Maria Callas, lors de ses derniers jours, en 1977, à Paris.