3 journalistes français veulent interviewer le dictateur cambodgien Pol Pot. Le romantisme initial de l’aventure laisser vite la place à la dureté de la réalité. 2 millions de morts, un véritable génocide, telle est l’œuvre du sinistre personnage. Je préfère imaginer un monde sans hommes plutôt qu’un monde avec des hommes imparfaits, c’est la phrase du film. Et de 3, il n’en restera que 2. L’idéologie marxiste est pleine de bonnes idées mais elle requiert une politique brutale pour être mise en œuvre. La lutte contre le matérialisme capitaliste est à ce prix. Le film s’inscrit bien dans notre époque, quelle voix choisir, pas simple… Entre images d’archives et modélisation avec des maquettes, le film tente de détricoter une idéologie qui a sacrifié l’homme pour arriver à ses fins. 2 millions de morts, ce n’est pas rien. Alors si le film est un peu long et ennuyeux, avec de longues plages contemplatives entrecoupées de quelques scènes chocs, le fond du film dépasse sa forme, il donne envie de s’intéresser à une époque où le romantisme magique était encore de mise, avant internet et le triomphe de la société de consommation, il y avait encore le choix, mais y avait-il vraiment le choix? Comme aujourd’hui, le choix est fait, rien de plus à en dire. Pas un film qui fera des millions d’entrées mais une proposition de réflexion qui ne se refuse vraiment pas.