Avertissement: Le contenu de cet article est fortement déconseillé aux vieux de la vieille, puristes, aigris, rageux, snobs et autres pisse-vinaigres, au risque de provoquer maux de tête, fièvre, problèmes de tension artérielle, cataracte, désorientation, confusion mentale et perte des capacités cognitives et sensorielles. Merci de votre compréhension.
Pour Bertrand
Après plus de 40 ans, la saga Indiana Jones fait encore vibrer les sphères cinéphile et geek. C’est juste génial!

L’idole, l’Arche d’Alliance, le Graal, les adorateurs de Kali, les nazis, l’aventurier et archéologue créé par Steven Spielberg et George Lucas et incarné par Harrison Ford en a connu des vertes et des pas mûres! Au Pérou, au Tibet, en Égypte, en Chine, en Inde, en Italie, en Allemagne, en Autriche, en Jordanie, en Turquie, il aura tout vu et tout connu!

Mais manifestement, ses dernières aventures ne sont pas au goût de tout le monde!
Si tout le monde s’accorde à dire que Les Aventuriers de l’Arche Perdue et La Dernière Croisade sont les meilleurs films de la saga et que Le Temple Maudit a été largement réévalué à la hausse depuis sa sortie en 1984, en revanche Le Royaume du Crâne de Cristal et Le Cadran de la Destinée sont les opus mal-aimés, surtout Le Royaume du Crâne de Cristal, le plus controversé et détesté. Aujourd’hui encore, il se mange encore des gros seaux de caca.

Sorti en 2008 et se situant cette fois-ci dans les années 50, il narre le périple d’Indiana Jones et de son nouvel acolyte, Mutt Williams (Shia Labeouf), pour retrouver le crâne de cristal d’Akator et le ramener à son berceau, alors qu’Indy est traqué par un régiment de militaires soviétiques sous le commandement de la redoutable Irina Spalko (Cate Blanchett).

Si je n’ai aucun scrupule à jeter Le Cadran de la Destinée aux oubliettes (Un scénario bâclé et cousu de fil blanc, le choix débile de rendre Indiana Jones trop vieux pour ces conneries, le retour des nazis qui ne correspond qu’à du fan-service, au détriment de la cohérence historique en toile de fond (qu’est-ce qu’ils foutent encore là en 1969?!), le voyage dans le temps (WTF?!), et le rajeunissement numérique de Harrison Ford qui fait cinématique de jeu vidéo et pas film), en revanche je tiens à défendre Le Royaume du Crâne de Cristal, qui mérite amplement réévaluation, et c’est le but de ce plaidoyer.
Par où ça a commencé?
Pour commencer, même si j’ai commencé l’aventure avec Les Aventuriers de l’Arche Perdue et que j’ai regardé chacun des films de la saga dans l’ordre, c’est par Le Royaume du Crâne de Cristal que j’ai découvert Indiana Jones. J’avais encore 6 ans lorsque le film est sorti dans les salles, le 21 mai 2008. Mon meilleur ami quand j’étais en CP l’avait vu et m’avait parlé du film, et déjà de ce temps-là, le crâne de cristal me fascinait.

J’ai connu pendant l’été de 2008, quand je venais d’avoir 7 ans, les glaces à l’effigie du film, des pots de glace Nestlé vanille-chocolat avec des figurines offertes.
Il m’en faut peu, très peu.


L’année du CP-CE1, c’est l’âge de raison, le film est tombé à pic, donc je conçois que je me laisse influencer par une madeleine de Proust.
J’ai attendu le lycée pour enfin regarder les films Indiana Jones, d’abord Les Aventuriers de l’Arche Perdue quand j’avais 14 ans et ensuite Le Temple Maudit, La Dernière Croisade et Le Royaume du Crâne de Cristal quand j’étais en terminale.
Certes, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal est une suite tardive, sortie 19 ans après La Dernière Croisade, cela dit Steven Spielberg et George Lucas n’ont jamais lâché l’affaire avec l’explorateur au chapeau. Dès le début des années 90, ils avaient déjà commencé à chapeauter un quatrième film, mais faute de récit concluant, le nombre de scénaristes s’étant accumulé, notamment M. Night Shyamalan et Frank Darabont, le développement s’était éternisé, voire arrêté en raison du désintérêt de Spielberg, Lucas et Harrison Ford durant les années 90, avant de renaître dès les années 2000.

Le crâne de cristal en lui-même dégage une aura particulière. Son apparence humanoïde et pourtant difforme en fait déjà un objet curieux et sa texture translucide rappelant le verre, le cristal (Ben tiens!) et le diamant lui confère un mysticisme quasi lovecraftien, dans la mesure où aucune créature « animale » sur Terre n’a de squelette en cristal et que le crâne n’a rien d’humain. Indy lui-même se rend compte que le crâne, qui semble sculpté dans le quartz, n’aurait jamais pu être fabriqué par une main humaine. Dans un film estampillé Indiana Jones, ça suscite la fascination, à moins d’être assez borné pour s’en battre complètement les steaks.
Les extraterrestres

Ça a énormément fait grincer des dents, par conséquent c’est l’un des principaux points de contentieux du film, on a des extraterrestres.

La saga Indiana Jones puise une partie de ses influences dans les récits pulp d’aventure avec des teintes de fantastique et de surnaturel, en plus de se réapproprier les mythologies et les légendes.
À titre d’exemples, l’Arche d’Alliance dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue est issue de l’Ancien Testament, puisque ce sont les Hébreux qui l’ont transportée en suivant Moïse après l’Exode et le Graal dans La Dernière Croisade est issu du Nouveau Testament, puisqu’il s’agit du calice qui aurait recueilli le sang du Christ.
Le Royaume du Crâne de Cristal reprend deux légendes: la mythique cité d’El Dorado, reprise notamment dans Candide de Voltaire, et les légendes sur les OVNIS, la zone 51 et les extraterrestres. Et contrairement aux autres opus, cet opus reprend un mythe bien américain et ne s’éloigne pas du continent. Spielberg, désireux de ne pas rester trop éloigné de sa famille, a tenu à tourner l’ensemble du film aux États-Unis.
On remarquera qu’au tout début, dans le hangar zone 51, pas très loin de l’Arche d’Alliance, Indiana Jones trouve la boîte recherchée par Irina Spalko. La boîte contient un genre de coffre magnétique contenant un corps non-humain, et on peut y lire la mention « Roswell, New Mexico », en référence à la fameuse légende urbaine de 1947, évoquée d’ailleurs par Indy lui-même.

Le film se déroulant en 1957, la volonté de Steven Spielberg, George Lucas, Jeff Nathanson et David Koepp est de s’adapter à ce contexte, surtout dans la mesure où le film est sorti presque 20 ans après La Dernière Croisade. Le fait même que les mythes des extraterrestres soient ancrés dans l’imaginaire des États-Unis fait habilement écho au soft-power américain qui a fait le max pour s’imposer face à l’Union Soviétique pendant la Guerre Froide. C’est logique, n’est-ce pas?
En l’occurrence, Le Royaume du Crâne de Cristal puise, en plus des légendes de Roswell et de la zone 51, dans les histoires pulp de science-fiction des années 50. Il n’est donc pas anodin que le crâne de cristal d’Akator ait cette forme allongée, que l’extraterrestre ait cette apparence emblématique (qui inspirera notamment Paul dans le film éponyme avec Simon Pegg et Nick Frost et surtout Roger dans American Dad!), et que son vaisseau soit une gigantesque soucoupe volante.

Le film assume une sorte de côté, je dirais… kitsch (dans le bon sens du terme, ce n’est pas une remarque négative!), hérité du pulp, qui lui donne un charme et une identité bien à lui. Ça s’applique aussi aux Aventuriers de l’Arche Perdue, au Temple Maudit et à La Dernière Croisade.
La scène du frigo
C’est un autre point de contentieux du film, et qui pourtant gagnerait à être excusé voire réhabilité, parce que cette scène est tout simplement fun et assez riche de sens.
Petit récapitulatif:
Indiana Jones et les militaires soviétiques qui le pourchassent arrivent dans une maquette de banlieue de ville grandeur nature en plein milieu de nulle part.
Une alarme retentit et une voix donne des consignes de sécurité.
Les soviétiques s’enfuient dans leur voiture, laissant Indy au dépourvu.
Tout le monde a suivi jusqu’ici?
Indy, ne sachant plus que faire, cherche un endroit où se cacher plutôt que de fuir en courant (en effet, se réfugier dans une cachette résistante est une bonne alternative pour se protéger d’une explosion).
Il se cache dans un frigo doté d’une isolation en plomb (je ne sors pas ça de mon chapeau, c’est marqué sur le frigo et c’est parfaitement lisible à l’image).
C’est bon, vous arrivez toujours à suivre?
L’explosion se produit et s’étend sur le site. Les soviétiques se font rattraper par l’explosion et meurent. Le frigo de plomb fait des loopings et s’écrase au loin. Indy sort du frigo, déboussolé.
Si Indy s’était enfui en voiture, l’explosion n’aurait fait qu’une bouchée de lui.
Je trouve que cette scène reste logique. Quand bien même elle serait irréaliste (ce qui est le cas), l’univers d’Indiana Jones n’a jamais été dépeint comme réaliste, comme Star Wars, et la scène du frigo s’inscrit parfaitement bien dans l’univers quasi cartoonesque de la saga. Alors oui, dans le monde réel, même un frigo de plomb ne peut résister à une explosion nucléaire s’il est à son épicentre. Mais d’un côté, le plomb est un métal qui protège très efficacement des radiations, et de l’autre, Indiana Jones enc*** les lois de la physique. Un frigo isolé en plomb qui fait des loopings comme si c’était un tupper-ware vide ne peut intrinsèquement pas être réaliste, mais est-ce qu’irréaliste veut forcément dire que ce n’est pas crédible? Je vais donner un exemple d’un autre volet des aventures d’Indiana Jones:
Dans le Temple Maudit, Indy, Willie et Demi-Lune se retrouvent à sauter en parachute et dévaler le versant d’une montagne dans l’Himalaya, le tout avec un bateau gonflable. Cette scène est tout sauf réaliste, pour autant elle reste crédible, ça fait partie des côtés cartoonesque et rocambolesque de la saga, c’est même normal de voir ça dans un film d’aventure, on ne va pas faire la fine bouche. Si une descente de montagne en bateau gonflable est arrivée à être acceptée, je ne vois pas pourquoi un frigo faisant des loopings après avoir été propulsé par une explosion nucléaire ne le pourrait pas.
D’ailleurs, Spielberg a repris cette scène à une idée abandonnée de Retour Vers le Futur.
Et au fait, j’y pense, mais personne ne parle du plan final de ce passage, Indiana Jones regardant l’explosion nucléaire?
L’explosion nucléaire

Déjà, le plan en lui-même, même si fortement marqué par le numérique, a le mérite d’être impressionnant, et très parlant, que ce soit le plan tout seul ou bien par rapport au reste de la scène.
Observez bien la composition de l’image. Le plan est en contre-plongée, l’explosion nucléaire à gauche est gigantesque et occupe la moitié du cadre, et Indiana Jones, du moins sa silhouette, est en petit, faisant donc pâle figure par rapport au champignon atomique, et plus à droite. Prêtez aussi attention à la couleur et l’étalonnage ocres et la lumière qui appuient le caractère crépusculaire, on croirait que le soleil est en train de se coucher. Vous remarquerez que le ciel est fortement assombri par l’explosion. On ressent un climat troublé, oppressant et cauchemardesque, presque macabre.
Alors que la scène commençait par une course-poursuite rocambolesque typique d’une aventure d’Indiana Jones sous un soleil éclatant comme dans les années 20-30, elle se termine par une explosion nucléaire sous un ciel crasseux et décadent. Indy qui découvre le monde « moderne » (enfin, pour l’époque) en contemplant l’explosion, déboussolé, c’est le fan de la première heure de la saga qui se retrouve en plein jetlag spatio-temporel et se réveille avec une immense gueule de bois.
Trop de numérique?
Alors que les trois premiers Indiana Jones sont sortis tout au long des années 80, Le Royaume du Crâne de Cristal est sorti en 2008, les procédés de production ne sont clairement pas les mêmes.
Faisons un rapprochement avec les deux trilogies Star Wars (La postlogie? Connais pas) par l’intermédiaire d’un aparté.
Aparté: Star Wars
La trilogie originale datant de 1977 à 1983, elle implique caméra argentique et effets pratiques (stop-motion, animatronics, maquettes, etc). La prélogie datant de 1999 à 2005, George Lucas a complètement repensé la façon de faire un film Star Wars. La transition s’est faite d’abord via les effets spéciaux. Après le matte painting, le stop-motion et les animatronics, place aux images de synthèse, à l’époque déjà un peu en vogue, et aux fonds verts et bleus.


Ça ne plaira pas forcément à tout le monde, en particulier Ian McDiarmid, interprète de Palpatine, qui a vécu un véritable soulagement sur le tournage de Sleepy Hollow de Tim Burton après avoir été pas mal embêté par le tournage sur fond vert de La Menace Fantôme, mais pour l’époque, ces nouveaux procédés de fabrication sont sont marquants.
Retour à Indiana Jones
Les trois premiers Indiana Jones ont été tournés avec des effets pratiques pour les éléments surnaturels. Le Royaume du Crâne de Cristal a bénéficié du numérique.
Mais c’est à relativiser.
Steven Spielberg et George Lucas ont tenu à garder une esthétique aussi fidèle que possible aux trois premiers films. Pour ce faire, Spielberg a tourné le film entièrement en pellicule et a tenu à garder le plus possible des effets pratiques, contrairement à Lucas qui a cédé au tout numérique pour la prélogie Star Wars. Vous vous rappelez du frigo? C’était un vrai cagibi suspendu à des câbles qui a fait des loopings sur une colline. Harrison Ford ne regardait pas un fond vert en sortant du frigo, il regardait bien l’horizon. L’explosion nucléaire et le ciel cauchemardesque ont été recréés à partir d’une prise de vue entièrement réelle.
Si on a bien des fonds bleus de temps à autre pour des bouts de décors, ce qui n’empiète pas sur l’esthétique, les décors sont en très grande partie réels et on a droit à du Matte Painting (amélioré numériquement, mais du Matte Painting quand même), comme au tout début, devant le hangar de la zone 51, par exemple.

Quant aux incrustations numériques, certaines passent crème, comme les marmottes (Nananère!) et certains décors (L’intérieur du vaisseau ou les extensions de la pyramide), mais parfois, c’est trop gros et boursouflé, comme les singes dans la jungle et les fourmis rouges. Il faut bien l’admettre. Cela dit, ils passent bien mieux que les images de synthèse qui dégueulent à fond dans la prélogie Star Wars. Sérieusement, vous n’allez pas me dire que les singes sont pires que Jar-Jar Binks? Bande de faux-derches, va. (:-P)

Vous: JE T’EMM-GARGLGLRGLR…
Indy pas trop vieux pour ces conneries
C’est un point à souligner, Harrison Ford faisait une grande partie de ses cascades lui-même. Oui, même à 64 ans sur le tournage, et franchement, on peut affirmer sans mauvaise foi qu’il tient toujours super bien la forme.

Entre ça et le Indy vieux et fatigué du Cadran de la Destinée (Mais pourquoi?), c’est le jour et la nuit.

Tu sais ce qu’il te dit, le vieux et fatigué?
Plus sérieusement, voir un Indiana Jones âgé (et encore, 64 ans, ce n’est pas si âgé que ça) qui continue à distribuer des patates de forain et à faire de sacrées cascades dans le 4, je vois pas ce que ça a de déconnant, d’autant plus que Harrison Ford s’investit à fond dans son rôle. Par contre, le voir âgé mais jouer l’archéologue comme un vieillard dépassé dans le 5, beeeeeeeeen… ce n’est pas intéressant, c’est regrettable de voir James Mangold et Disney gâcher la fougue de Ford. C’en est même risible.
Le doublage français
Second avertissement: Ce chapitre est fortement déconseillé aux anti-VF et aux cinéphiles snobs, au risque de provoquer des hallucinations auditives et des acouphènes. Merci de votre compréhension.
Oh oui, je vais en parler, et je vais titiller votre fibre nostalgique!
Saga culte des années 80 oblige, la VF des films Indiana Jones a une plutôt bonne réputation, même s’il y a eu des changements. Dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue et la série Young Indiana Jones, Harrison Ford est doublé par l’immense Claude Giraud (merci Isy Pront pour la direction artistique). Un choix judicieux et qui colle bien au personnage.

Hélas, pour Le Temple Maudit, Marc Cassot remplace Claude Giraud par Francis Lax, qui doublait déjà Ford dans la trilogie originale Star Wars. Un choix assez logique, mais qui contraste avec la voix majestueuse de Claude Giraud et rend Indy moins classe.
Soyons honnêtes, Francis Lax était un comédien formidable (Starsky et Hutch!!!), mais pas forcément la meilleure voix pour Harrison Ford. Pas taper, pas taper…

Ce n’est qu’à partir de La Dernière Croisade que Richard Darbois devient LA voix d’Indiana Jones au cinéma, ce dernier étant devenu la voix française habituelle de Harrison Ford, grâce à la directrice artistique mythique Jenny Gérard*, la meilleure dans son domaine.

Les trois premiers Indiana Jones ont une VF très réussie (Mais La Dernière Croisade vient sûrement en tête, Richard partageant la barre avec Jacques Frantz (Sallah), Céline Monsarrat (Elsa Schneider), Jacques Ciron (Marcus Brody), Pierre Hatet (Walter Donovan) et Jean-Claude Michel (Henry Jones, Sr), sous la direction de Christian Dura, complice de Jenny Gérard), et Le Royaume du Crâne de Cristal les rejoint sans difficulté.
Christian Dura, toujours présent pour l’adaptation des dialogues après La Dernière Croisade, laisse la place de directeur artistique à Jean-Philippe Puymartin, voix française des deux Tom (Hanks et Cruise) et dont le talent de DA n’est plus à prouver.
Vous voulez des preuves? Munich, Les Aventures de Tintin: Le Secret de la Licorne et Lincoln de Steven Spielberg, la plupart des Mission Impossible à partir du 3, Juré N°2 de Clint Eastwood, Le Pôle Express et La Légende de Beowulf de Robert Zemeckis, et j’en passe.

Richard Darbois, fidèle au poste, double toujours Harrison Ford avec la même énergie, on ne sent pas trop l’âge, sa voix est toujours reconnaissable et son jeu toujours juste. D’ailleurs, il se trouve que de nombreux fans et Spielberg lui-même ont milité pour que Richard double aussi Indy dans la version québécoise, mais rien n’y fait, c’est le comédien Alain Zouvi qui a été choisi. La consolation viendra avec Le Cadran de la Destinée, Richard doublant Ford en VF et en VQ.

Ça vous épate, hein?
Aux côtés de Richard vient Alexis Tomassian sur Shia LaBeouf, alias Mutt Williams. Alexis Tomassian, c’est Zach Braff, c’est Martin Mystère, c’est Rami Malek, c’est Aaron Taylor-Johnson, c’est Eddie dans L’Âge de Glace, et c’est le prince Zuko dans Avatar: Le Dernier Maître de l’Air! Ce mec, c’est une des voix soit de votre enfance, soit de votre adolescence! Si Shia LaBeouf ne fait pas du tout l’unanimité en VO, en revanche Alexis Tomassian se débrouille à merveille! Là où LaBeouf manque parfois de justesse, Alexis rattrape tout, et sa voix lui colle parfaitement.

Après Annie Sinigalia dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue, c’est Frédérique Tirmont, alias Meryl Streep et Emma Thompson, qui prête sa voix à Karen Allen, alias Marion Ravenwood.

Pour le rôle d’Irina Spalko, c’est la comédienne Martine Irzenski qui s’y colle, faisant un accent de l’Est kitsch, exactement comme Cate Blanchett dans la VO, mais délicieusement kitsch, comme le major Toht et son gros accent allemand dans Les Aventuriers de l’Arche Perdue, ajoutant un cachet très plaisant au film.

Ça, ça va plaire aux fans de 24 Heures Chrono! C’est le regretté Patrick Béthune, alias Jack Bauer, le capitaine Haddock dans le Tintin de Spielberg, et parfois Russell Crowe et Robert Redford depuis le décès de Marc Alfos et la retraite de Claude Giraud, qui double Ray Winstone dans le rôle de Mac, l’agent quadruple qui retourne sa veste autant de fois qu’il y a de masques dans Mission Impossible 2 de John Woo. Si le personnage en lui-même est un poil relou à force de brailler « JOOOOOONESYYYYYYY!!! », Patrick Béthune joue avec justesse.

Pour le personnage de Harold Huxley, interprété par John Hurt (et ce sera sa seule apparition dans la saga, étonnamment), c’est la voix de Jean-Pierre Leroux, alias Egon Spengler dans SOS Fantômes, Derek Jacobi, Malcolm McDowell et Christopher Walken, qui lui est attribuée.

Et on peut compter bon nombre de comédiens talentueux qui font super bien le job, comme Boris Rehlinger, Marc Cassot dans le rôle du général et enfin, et non des moindres, le regretté Bernard Dhéran, alias Ian McKellen, Anthony Hopkins et David Niven, sur Jim Broadbent!
*Richard Darbois lui-même a expliqué dans l’émission de Donald Reignoux StreamVF que Jenny Gérard le mettait sur énormément de doublages.
Conclusion
Le but n’est pas de vous convaincre en un claquement de doigts. Avec cet article, je vous présente une vision et je vous invite à regarder cet Indiana Jones d’un autre œil, à la lumière de ce que je vous ai exposé. Mais ça, c’est vous qui voyez. J’ai bon espoir qu’avec le temps, Indiana Jones et le Royaume du Crâne de Cristal retrouvera ses lettres de noblesse auprès du public.

Regardez! Il est pas trop cool, ce plan?!
Et sur ce point, messieurs les jurés, je conclus ma plaidoirie.