Critique : Alors qu’elles ont souvent été difficiles à retrouver dans des éditions de qualité, il y a un énorme plaisir à pouvoir se replonger dans des séries B horrifiques avec plus de facilité d’accès. En ce sens, Rimini a proposé divers titres du genre, à l’instar de notre film du jour, « Rêves sanglants » (ou « The Sender » en version originale). Et si le pitch prometteur n’est pas transcendé par le résultat final, il est difficile de dire qu’on n’a pas pris un certain plaisir par le traitement assez original.

La tentative de noyade qui ouvre le long-métrage amène une atmosphère onirique doucement cauchemardesque qui ne lâche jamais et constitue un plus indéniable. Il faut bien dire que le traitement du rêve intrigue et parvient à fonctionner, explosant dans quelques séquences mémorables même si bien trop courtes. La narration, un poil laborieuse par instants, freine en effet les intentions du film et ralentit le côté croissant de son fantastique. Néanmoins, il y a une efficacité visuelle dans son approche, prenant bien en compte les limites du budget et parvenant à conférer une ambiance assez prenante pour apprécier notre visionnage.

Si « Rêves sanglants » n’est pas aussi audacieux ou abouti qu’espéré, il reste malgré tout une agréable série B efficace avec ses très bons moments. On remerciera l’éditeur Rimini pour participer à la remise en avant médiatique de pareils titres, surtout avec ses éditions toujours qualitatives aussi bien techniquement que dans ses suppléments, comme l’attendu livret de 24 pages rédigé par Marc Toullec.  

Résumé : Après avoir tenté de se noyer, un jeune homme amnésique est interné en hôpital psychiatrique. Rapidement, le médecin qui s’occupe de lui et certains patients sont victimes d’hallucinations. Le patient semble posséder un curieux pouvoir : il aurait la possibilité de transmettre ses rêves et cauchemars à d’autres personnes…