Comme son nom l’indique, Nostalgia raconte le retour d’un napolitain dans sa ville de cœur. Il arpente les rues du quartier de Sanita et cherche des amis pas revus depuis longtemps. SI le film souffre de quelques raccourcis un peu incompréhensibles, la fiction est prenante, une plongée dans un monde gangréné par la mafia et au chômage galopant, ça ne se refuse pas! Présenté à Cannes dès le début du festival, le film a surpris par ses partis pris scénaristiques si particuliers.
Pas un film italien, un film napolitain
Premier élément surprenant découvert dès le début du film: le héros interprété par Pierfrancesco Favino s’est expatrié en Egypte depuis 40 ans et l’italien n’est plus son langage quotidien. Il est donc censé ne plus avoir d’automatisme, ce qui explique que cet acteur romain ait été choisi pour interpréter un napolitain. Présenté à Cannes dès le début du festival, le film a surpris avec ce déroulé nostalgique où le héros redécouvre sa ville et ses charmes, lui donnant envie d’y revivre à nouveau, touché par la mélancolie se dégageant des murs décrépis et des ruelles sales de la ville. Le héros retrouve sa mère, son quartier, et des flashbacks lui font revivre des souvenirs longtemps enfouis, jusqu’à faire découvrir la véritable raison de son départ. Le personnage de Felice Lasco a clairement un poids sur les épaules, longtemps tu, et puis c’est la révélation avant le drame. Nostalgia est l’adaptation du livre du même nom écrit par Emmano Rea, et c’est un vrai shoot d’esprit napolitain.
Nostalgia est un film retors et prenant à la fois. De quoi donner envie d’aller découvrir Naples pour se confronter à cette mentalité si particulière.
Synopsis: Après 40 ans d’absence, Felice retourne dans sa ville natale : Naples. Il redécouvre les lieux, les codes de la ville et un passé qui le ronge.