Chronique : Le système scolaire est régulièrement critiqué par sa façon de fonctionner, notamment suite à une aide constamment insuffisante apportée au milieu de l’enseignement. Le point de départ du long-métrage d’Alexandre Castagnetti est alors intéressant dans sa manière de recentrer l’élève au sein de la structure, surtout au vu des décrochages que peuvent connaître certains étudiants constamment repoussés par son fonctionnement. Le bloc obligatoire pousse plus facilement à se fondre dans un moule qu’à réellement mettre en valeur l’individu et la place qu’il peut trouver dans la société, aspect qui est nettement présent dans le film.
Ainsi, la façon dont Virginie Thévenot permet à ses étudiants de reprendre possession de leurs savoirs et de leurs envies de connaissances apporte une intention, sans doute sincère, de réinterroger une structure dont les failles sont constamment ignorées. Cette inscription dans une tonalité grand public apporte une certaine dose de fraîcheur ainsi qu’une volonté de dynamisme, plus présente néanmoins dans la direction d’acteur que dans une mise en scène peut-être trop cadrée pour son sujet. Cette comédie dramatique esquive aussi la blague facile pour mieux tenter de tirer un sourire par son côté solaire mais quand même réaliste sur son environnement.
S’il aurait pu être plus abouti visuellement pour mieux impacter, il faut bien avouer que l’optimisme de « L’école est à nous » trouve un certain charme pour un public cherchant un film léger. Certaines personnes parleront sans doute de naïveté au vu de sa tonalité et nous les comprendrons. Néanmoins, alors que le milieu de l’enseignement a besoin d’un soutien constant mais bien trop souvent nié par le pouvoir en place, quitte à devoir abandonner des élèves en décrochage faute d’une aide suffisante, ne peut-on pas avoir droit par moments à pareilles doses de naïveté cinématographique ?
Résumé : Virginie Thévenot, une prof de maths un peu spéciale, profite d’une grève générale dans un collège pour tenter une expérience hors du commun avec un petit groupe d’élèves. Elle prend un pari : leur laisser faire ce qu’ils veulent…
Une étincelle qui va enflammer les esprits des ados, provoquer une petite révolution au sein du collège et bouleverser leur vie à tous.