Le règne animal part d’un constat simple: certains humains se transforment en animaux. Alors 2 postures face à cela, on prend le concept au sérieux ou on se dit que c’est digne d’un dessin animé des années 90. Le premier cas est assez fascinant, prendre cette idée au sérieux à une époque où un virus véritable fait encourir un danger de mort mais où une partie de la population refuse de se faire vacciner, voilà, il y a déjà un souci ontologique. La science était auparavant vue comme un vecteur de progrès, ce n’est plus tout à fait le cas, les médecins sont vus comme des charlatans et les firmes pharmaceutiques comme des suppôts de Satan, alias le grand capital. Pour la 2e hypothèse, nous vivons dans une époque où Marvel et DC font la loi sur le box office, pas besoin d’aller chercher plus loin. Alors un film, français de surcroit, qui évoque une hypothèse de science-fiction, ça fait rêver. Avec en plus Romain Duris et Adèle Exarchopoulos, ça fait rêver encore plus. Ou pas. Le film est une série Z comme un reflet de son époque, paresseuse intellectuellement et préférant les raccourcis aux analyses, basant tout sur l’émotion sans jamais avoir du recul. Romain Duris fait des gros yeux pendant tout le film, c’est assez vite fatigant. Et puis le concept est quand même pas très sérieux, de quoi faire rêver les jeunes, mais on est loin de Soleil Vert ou même Interstellar. Bref, de la qualité française, avec le meilleur et le moins bon.

Synopsis:
Dans un monde en proie à une vague de mutations qui transforment peu à peu certains humains en animaux, François fait tout pour sauver sa femme, touchée par ce phénomène mystérieux. Alors que la région se peuple de créatures d’un nouveau genre, il embarque Émile, leur fils de 16 ans, dans une quête qui bouleversera à jamais leur existence.