28 jours plus tard sorti en 2002 avait bousculé les spectateurs dès la scène d’ouverture avec un Cilian Murphy déboussolé et perdu tout seul dans un Londres dépeuplé et aniogène. 28 semaines plus tard sorti en 2007 confirmait tout le bien que l’on pensait du premier opus avec la scène d’ouverture d’anthologie où Robert Carlyle fuit les zombies à toute berzingue sur fond de musique glaçante inoubliable. Attendu avec impatience, 28 mois plus tard n’est finalement jamais sorti malgré quelques effets d’annonce stériles. Arrive maintenant 23 ans après le premier opus un 28 ans plus tard attendu avec impatience depuis très longtemps. Le résultat déçoit énormément, le film manque de rythme, le commencement du film est caricatural, la fin du film est ridicule, ça ressemble finalement et furieusement à une série Z…

Une suite si attendue…

Le film place au centre 3 personnages, une mère, un père et leur fils. Ils vivent dans une communauté retranchée dans une forteresse pour ne pas tomber entre les crocs des zombies. Mais attention, on ne parle plus de zombies, ce sont des êtres infectés par le virus de la fureur, bref. Le film montre qu’il est possible de survivre, les zombies (je vais les appeler comme ça à défaut d’autre dénomination acceptable) ont survécu et se partagent entre différentes typologies. Ceux qui rampent lentement au sol pour se nourrir de vers, ceux qui courent à toute vitesse et les gros costauds mecs Alpha. Ces derniers ressemblent à des versions de Jason Momoa recouvertes de sang et avec un regard méchant, la caricature du mâle alpha toxique selon les wokes, mais version woke. Le film suit les pérégrinations de 2 des 3 personnages principaux (le fils et le père, puis le fils et la mère) cheminant à travers des personnages bucoliques et majestueux infectés de zombies. Ils se battent avec des armes archaïques pour percer de flèches les assaillants et les mettre hors d’état de nuire. La dynamique de film est binaire, longues plages contemplatives de marche à travers les forêts et les pâturages sans effet sonore notable, puis attaques de créatures haineuses, et tout le monde essaye de fuir, grosse musique, images montées en rafale pour accentuer l’effet de tension. C’est assez peu varié, voire répétitif, il ne faut pas avoir peur de s’ennuyer. Quand débarque le personnage de médecin un peu zozo interprété par Ralph Fiennes, c’est le pompon, intérêt proche du rien abyssal, il n’a jamais été attaqué, il fait des blagues, c’est une sorte d’ermite rempli de sagesse occupé à bruler les corps pour récupérer les crânes. La réflexion sur l’avenir de l’humanité est réduite à une portion congrue, la communauté d’humains se résume à des êtres faisant la fête au pub le soir pour oublier leur triste situation, pas vraiment d’ouverture réfléchie sur l’avenir. Et les zombies sont des êtres dont la part d’humanité est complètement passée sous silence. Entre scènes d’ennui et action répétitive, le spectateur se demande bien ce qu’il fait là.

Avis à chaud très tranché, il n’y a rien à sauver dans cette suite sans saveur. Le déroulé est binaire, marches ou discussions ennuyeuses alternant avec des attaques de zombie sans vraie originalité. Le film ne propose aucune thèse sérieuse sur ce qu’est devenue l’humanité et les zombies restent ces êtres seulement occupés à trouver de quoi se nourrir. Quant à Cilian Murphy, on le cherche toujours…

Synopsis:

Danny Boyle, réalisateur oscarisé, et Alex Garland, scénariste nommé à l’Oscar, se retrouvent pour 28 ANS PLUS TARD, nouvel opus terrifiant de la saga initiée par le film 28 JOURS PLUS TARD.

Cela fait près de trente ans que le Virus de la Fureur s’est échappé d’un laboratoire d’armement biologique. Alors qu’un confinement très strict a été mis en place, certains ont trouvé le moyen de survivre parmi les personnes infectées. C’est ainsi qu’une communauté de rescapés s’est réfugiée sur une petite île seulement reliée au continent par une route, placée sous haute protection. Lorsque l’un des habitants de l’île est envoyé en mission sur le continent, il découvre que non seulement les infectés ont muté, mais que d’autres survivants aussi, dans un contexte à la fois mystérieux et terrifiant…