Critique : Le sujet de la viande s’avère bien trop souvent tabou, notamment au vu des réactions engendrées une fois que l’on pose la question de notre alimentation sur la table. Synonyme de richesse pour certains ou matière essentielle pour d’autres, l’aliment se voit privé de son existence précédente pour rester un indispensable dans l’assiette de nombreuses personnes. Pourtant, sa consommation mais surtout sa production posent question, ce qui alimente cet essai de Jean-Marc Gancille disponible depuis peu en édition de poche chez Rue de l’échiquier.
L’auteur revient factuellement sur diverses informations concernant la viande qui pourront déranger tout en étant pertinentes au vu de certains troubles que l’on ne peut ignorer, essentiellement le réchauffement climatique. Il aborde les œillères que l’on peut se mettre sur cette question délicate en dénonçant l’absurdité d’un mode de vie qui détruit et ne rapporte rien, financièrement ou écologiquement parlant. En à peine plus de 130 pages, Jean-Marc Gancille nourrit un propos que l’on ne peut accepter mais que l’on se doit de contempler au vu des évolutions du monde et du point de non-retour que l’on atteint, notamment à cause d’une consommation carnivore.
« Comment l’humanité se viande » ne plaira pas à tout le monde et c’est normal tant le sujet de la viande continue de diviser, surtout quand on ose remettre en question sa place dans notre alimentation. Pourtant, il s’agit d’un essai fort et bien élaboré par son déroulement factuel et objectif, s’éloignant des idées reçues carnistes pour réellement frapper où il le faut. Libre à vous de vous y confronter et peut-être interroger votre mode de vie de façon durable…
Résumé : Tandis que les protéines animales ne sont plus nécessaires à la nutrition d’une majorité d’humains, des centaines de millions d’animaux sont tués chaque jour pour être mangés. Cette exploitation de masse ne soulève pas seulement une question éthique fondamentale. Elle constitue un risque écologique crucial qui met en péril l’habitabilité de la planète.
L’élevage accapare 77 % des surfaces agricoles mondiales quand la pêche se déploie dans plus de la moitié des océans. Principaux fossoyeurs de la biodiversité sauvage, l’un et l’autre sont aussi en passe de devenir les tout premiers contributeurs du changement climatique :
le secteur de la viande représente déjà près de 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Face à ce désastre, l’heure n’est plus à distinguer les pratiques industrielles et artisanales : les deux se combinent sous l’effet d’un appétit insatiable qui dévore la planète.
Alors que les alternatives à la consommation carnée sont légitimées par la communauté scientifique, Jean-Marc Gancille plaide avec force pour une transition alimentaire respectueuse du vivant.
Comment l’humanité se viande : 4,5/5
Critique : Le sujet de la viande s’avère bien trop souvent tabou, notamment au vu des réactions engendrées une fois que l’on pose la question de notre alimentation sur la table. Synonyme de richesse pour certains ou matière essentielle pour d’autres, l’aliment se voit privé de son existence précédente pour rester un indispensable dans l’assiette de nombreuses personnes. Pourtant, sa consommation mais surtout sa production posent question, ce qui alimente cet essai de Jean-Marc Gancille disponible depuis peu en édition de poche chez Rue de l’échiquier.
L’auteur revient factuellement sur diverses informations concernant la viande qui pourront déranger tout en étant pertinentes au vu de certains troubles que l’on ne peut ignorer, essentiellement le réchauffement climatique. Il aborde les œillères que l’on peut se mettre sur cette question délicate en dénonçant l’absurdité d’un mode de vie qui détruit et ne rapporte rien, financièrement ou écologiquement parlant. En à peine plus de 130 pages, Jean-Marc Gancille nourrit un propos que l’on ne peut accepter mais que l’on se doit de contempler au vu des évolutions du monde et du point de non-retour que l’on atteint, notamment à cause d’une consommation carnivore.
« Comment l’humanité se viande » ne plaira pas à tout le monde et c’est normal tant le sujet de la viande continue de diviser, surtout quand on ose remettre en question sa place dans notre alimentation. Pourtant, il s’agit d’un essai fort et bien élaboré par son déroulement factuel et objectif, s’éloignant des idées reçues carnistes pour réellement frapper où il le faut. Libre à vous de vous y confronter et peut-être interroger votre mode de vie de façon durable…
Résumé : Tandis que les protéines animales ne sont plus nécessaires à la nutrition d’une majorité d’humains, des centaines de millions d’animaux sont tués chaque jour pour être mangés. Cette exploitation de masse ne soulève pas seulement une question éthique fondamentale. Elle constitue un risque écologique crucial qui met en péril l’habitabilité de la planète.
L’élevage accapare 77 % des surfaces agricoles mondiales quand la pêche se déploie dans plus de la moitié des océans. Principaux fossoyeurs de la biodiversité sauvage, l’un et l’autre sont aussi en passe de devenir les tout premiers contributeurs du changement climatique :
le secteur de la viande représente déjà près de 15 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre. Face à ce désastre, l’heure n’est plus à distinguer les pratiques industrielles et artisanales : les deux se combinent sous l’effet d’un appétit insatiable qui dévore la planète.
Alors que les alternatives à la consommation carnée sont légitimées par la communauté scientifique, Jean-Marc Gancille plaide avec force pour une transition alimentaire respectueuse du vivant.
Liam Debruel
6 août 2025
Non classé
Comment l'humanité se viande, Jean-Marc Gancille, Livre, rue de l'échiquier