Annoncé comme une nouvelle pépite de George Miller, Trois mille ans à attendre séduit par sa narration proche des mille et une nuits, mais manque de véritable originalité quand le film vire à la rom’com’ entre le djinn Idris Elba et la solitaire Tilda Swinton. Beaucoup de parlotte pour un film qui peine à se singulariser.
3000 ans de débats
L’universitaire Tilda Sinwton dégote une belle verroterie dans un marché d’Istanbul qui se trouve renfermer un Djinn bienveillant. Idris Elba raconte l’histoire de sa vie à la célibataire endurcie. Son but dans la vie est de réaliser 3 voeux de celui ou celle qui le libère, mais ce n’est pas toujours si simple. Parfois les voeux se retournent contre celui qui les émet, et puis parfois les 3 voleurs ne sont pas formulées, condamnant alors le Djinn. Les récits sont intrigants et même passionnants, le spectateur se laisse embarquer dans des histoires de moyen orient, avec évocation des empereurs ottomans, de leurs harems et de leurs intrigues. Qu’un réalisateur hollywoodien se laisse aller à tant d’exotisme est le preuve d’une belle ouverture sur l’ailleurs et la magie. L’universitaire dévoile d’ailleurs au commencement du film la place prise par la science exacte pour identifier des phénomènes autrefois inexplicables que les contes tentaient d’expliquer à coup de contes et d’histoires prodigieuses. Tilda Swinton joue son pole jusqu’au bout, elle n’a pas de voeux à faire réaliser, elle a réussi sa vie et ne tient pas à s’embarquer dans des histoires dont elle ne connait pas le dénouement possiblement funeste, comme cela se produit dans certaines des histories racontées par le Djinn. Voilà, le film vogue entre réalité et mystères, c’est prenant, jusqu’à ce que les 2 tourtereaux se rapprochent et le film perd alors tout attrait.
George Miller change de braquet pour un film attirant mais qui s’éloigne trop facilement de la magie. Dommage.
Synopsis: Alithea Binnie, bien que satisfaite par sa vie, porte un regard sceptique sur le monde. Un jour, elle rencontre un génie qui lui propose d’exaucer trois vœux en échange de sa liberté. Mais Alithea est bien trop érudite pour ignorer que, dans les contes, les histoires de vœux se terminent mal. Il plaide alors sa cause en lui racontant son passé extraordinaire. Séduite par ses récits, elle finit par formuler un vœu des plus surprenants.