
Dalloway propose un scénario entre réalisme et anticipation avec une autrice, Clarissa (Cécile de France) dépendante de son IA personnelle et personnalisée dotée de la voix de Mylène Farmer. La canicule est permanente au moins sur la capitale française, la situation sociale est dégradée, un virus rode au quotidien en mode Covid, le futur fait peur, mais la situation n’existe-t-elle pas déjà dans la réalité? Le confort initial dont dispose Clarissa laisse vite place à une paranoïa croissante, est-elle surveillée voire pistée, ou n’est-elle pas victime des effets secondaires de la prise d’un médicament? Le film ne tranche jamais vraiment et laisse son personnage sombrer petit à petit. Des locataires de sa résidence d’artiste disparaissent mystérieusement et l’ambiance de thriller est d’autant plus renforcée au fur et à mesure que l’autrice se sent épiée, voire menacée. Le résultat est convainquant, l’IA qui prend toute la place initialement devient de plus en plus secondaire pour se concentrer sur un mal être bien actuel destinée à s’établir dans la population, l’IA dépendance avec ses effets délétères sur la santé mentale. De là à se demander si les IA ne seront pas comptabilisées dans le chiffre de la population française, on peut légitimement se poser la question.
Synopsis: Clarissa, romancière en mal d’inspiration, rejoint une résidence d’artistes prestigieuse à la pointe de la technologie. Elle trouve en Dalloway, son assistante virtuelle, un soutien et même une confidente qui l’aide à écrire. Mais peu à peu, Clarissa éprouve un malaise face au comportement de plus en plus intrusif de son IA, renforcé par les avertissements complotistes d’un autre résident. Se sentant alors surveillée, Clarissa se lance secrètement dans une enquête pour découvrir les réelles intentions de ses hôtes. Menace réelle ou délire paranoïaque ?