Wade: Accrochez vos ceintures, mes loulous!

Deadpool, anti-héros haut en couleurs

Jusqu’en 2016, chez Marvel, au cinéma, nous avons été habitués aux super-héros classiques avec les X-Men, Spider-Man et le MCU. Et là, arrive Deadpool! Décomplexé, irrévérencieux, il brise le quatrième mur et défouraille!

Tout son univers est comme ça, que ce soit les compères de Wade comme La Fouine (T.J. Miller), Al (Leslie Uggams) ou Dopinder (Karan Soni). SURTOUT Al, la vieille aveugle accro à la coke doublée en VF par Maïk Darah, toujours au top!

Wade: Il me manque, La Fouine.

Déjà dans les comics de Rob Liefeld et Fabian Nicieza, Deadpool était violent, grossier, drôle et avait cette tendance à s’adresser au lecteur à grand renfort de meta. Paul Wernick et Rhett Reese ont parfaitement cerné le personnage, ainsi que Ryan Reynolds, mais j’en reparle plus bas!

Cela dit, une personne semble ne pas suivre:

Tim Miller, yes-man en pilotage automatique

Un yes-man?! Mais comment oses-tu?!

Si le scénario est bien écrit, efficace et drôle (Wade: Ce n’est pas pour rien si les scénaristes, Rhett Reese et Paul Wernick, sont crédités comme « The real heroes here »), hélas il est gravement handicapé par la réalisation.

Tim Miller est doué avec la série SF d’anthologie Love, Death and Robots chez Netflix, aux côtés de David Fincher, mais mettez-le aux « commandes » d’un film Marvel (même si c’était à l’époque la 20th Century Fox et donc hors MCU), et il suivra docilement le cahier des charges qui lui sera imposé.

Wade: À ton avis, pourquoi il est crédité en tant que « An overpaid TOOL », ma belle? Et ça n’a rien à voir avec le groupe!

Malgré quelques fulgurances (les licornes en dessin animé 🤣) et un assez bon sens du timing et de la chorégraphie dans certains plans, la mise en scène est fade et impersonnelle. Très peu d’inspiration, ça cut tout le temps et trop souvent pour rien et certains gags sont sabotés.

-Et puis tu fais comme ça! Tu me suis?
-Que quelqu’un lui injecte de la personnalité, par pitié…

Quant aux scènes d’action, ça fait à peine le job. Outre la présence flagrante d’images de synthèse (Avec seulement 58 millions de dollars de budget, difficile de faire des miracles), c’est peu travaillé. Ils font un plan une action, mais Miller aura bien pris le temps de le dissimuler à grand renfort de ralentis et d’inserts. Des champs-contrechamps dans le style des frères Coen, des gags visuels et une physicalité à la Buster Keaton et à la ZAZ et de l’action plus épurée, et on aurait un film Deadpool parfait.

Deadpool 2 est beaucoup plus réussi à ce niveau-là, grâce au savoir-faire de David Leitch, qui a été cascadeur de films d’action et qui sait donc comment chorégraphier et mettre en valeur ses chorégraphies dans la mise en scène, la photographie et le montage.

Ryan Reynolds et son mojo

Wade: Oh, une ref à Austin Powers! Je t’aime, ma biquette!

Il est toujours bon de le rappeler (Wade: Même dans ce cas précis, tu es sûre?), mais sept ans avant le film Deadpool, Ryan Reynolds incarnait déjà l’anti-héros obscène dans le mal-aimé X-Men Origins: Wolverine en 2009!

Wade: Enfin, une version innommable de moi!

La glauquerie, putain…

Ouais ouais bon, mais il l’incarnait déjà? aux côtés de Hugh Jackman incarnant Logan, Liev Schreiber incarnant Dents-de-Sabre, Taylor Kitsch incarnant Gambit (On attend toujours Channing Tatum!!!) et Danny Huston succédant à Brian Cox dans le rôle de William Stryker.

Wade: Et fait amusant, avant que Pierre Tessier ne devînt (Ça se dit, ça?) la voix définitive de Ryan Reynolds, c’est Bruno Choël qui fait ma voix dans le film!

En tout cas, dans ce premier film Deadpool, on sent que Ryan Reynolds aime son rôle et se donne à fond! Déjà à l’époque de X-Men Origins, il affirme avoir toujours voulu l’interpréter, et rien qu’ici, ça se voit qu’il aime son personnage et qu’il l’a parfaitement compris, au point même de se le réapproprier, pour le meilleur, et malheureusement aussi pour le pire (Coucou Free Guy et Red Notice).

Vous voyez ça? Elle me kiffe, votre rédactrice!

Conclusion

Bien que fortement désavantagé par sa mise en scène plate, Deadpool s’en sort et demeure un bon film grâce à son scénario, ses dialogues et surtout le mojo de Ryan Reynolds.

Wade: Encore la ref à Austin Powers? T’es rouillée, Sarah!

Ta gueule.

Synopsis

Wade Wilson (Ryan Reynolds), ancien militaire sur le point de se marier, est diagnostiqué d’un cancer et accepte un traitement expérimental, mais il se rend compte qu’il a été manipulé génétiquement par Francis, dit Ajax (Ed Skrein), un créateur de mutants. Pris de vengeance et désormais investi de pouvoirs, mais moche comme un cul, Wade se lance dans une vendetta dans le but de retrouver Ajax et lui faire la peau, le tout sous une nouvelle identité: Deadpool.

Wade: La classe, non?