Deux est un film sur la force de l’amour par delà les obstacles. L’histoire est simple et réelle, tellement qu’elle touche chacun des spectateurs. Les deux actrices principales font passer tellement de sentiments…
Un film dans le réel
Deux femmes d’âge mûr vivent une histoire d’amour secrète, cachant à leurs proches l’intimité de leur relation. Chacune avec son appartement sur le même palier, elles donnent le change. Mais l’AVC de l’une d’elles change la donne, les empêchant de se voir sans risquer de dévoiler leurs liens avec les risques de rejet que cela suppose. Le film rappelle le récent Amour de Michael Haneke avec cette relation unique mais incomprise entre Nina (Barbara Sukova) et Madeleine (Martine Chevallier). Les deux actrices montrent avec délicatesse la profondeur de sentiments qu’elles doivent garder pour elles pendant si longtemps avant que la maladie ne crée une frontière insoutenable entre elles deux. Ne pouvant plus se voir ni partager leur quotidien, c’est la force de leur amour qui les force à briser les chaines de la société, affronter les regards et dévoiler leur secret. Si le film souffre de quelques longueurs, il parvient à embarquer le spectateur tout du long grâce à deux actrices au sommet de leur forme. Certains se souviennent de la prestation de Barbara Sukowa en Hannah Arendt, Martine Chevallier est apparue dans Fleur de Tonnerre et Les Adieux à la Reine. Pas de sentiments cachés, tout est très apparent en même temps qu’extrêmement pudique.
Deux est un petit film touchant qui n’attirera pas des millions de spectateurs mais qui parvient à passer un message simple. Pas sûr qu’autant de films y parviennent de nos jours avec autant d’intensité. Et puis une chanson italienne traverse sans cesse le film, tout pour me toucher. Le genre de petit film qui parvient à faire passer de grands sentiments.