Bonjour à tous !

Aujourd’hui je vais vous parler d’une saga de films d’horreurs cultes. Une saga aux avis mitigés mais qui reste malgré tout gravée dans la pop culture. Je vais vous parler de Hellraiser

Hellraiser est un film britannique de Clive Barker sorti en 1987. Le métrage s’inscrit dans la longue lignée des slashers des années 80 au même titre que A Nightmare On Elm Street, Friday The 13th, Halloween, Maniac et tant d’autres. Cependant, Hellraiser possède un thème qui est bien différent de ces films et qui à été à mon humble avis bien trop négligé dans ce premier film pour être complètement oublié dans le reste de la saga cinématographique.


Un slasher original

En tant que cinéphile, je suis un grand adepte de slasher, je me suis longuement intéressé au genre, de son origine jusqu’à son explosion en passant par sa phase la plus commerciale, pour plus d’informations sur le sujet, je vous invite à rejoindre mon article sur le genre cinématographique. Hellraiser respecte les codes universels du slasher movie, un tueur, de nombreuses victimes, la présence du sexe etc… Cependant, le film dénote complètement par rapport aux autres slashers qu’il m’a été donné de voir, le grand changement se retrouve dans le thème du métrage : le sadomasochisme ! Quel thème intéressant de voir adapté au genre de l’horreur.


En effet, Hellraiser ne se contente pas d’une banale histoire de tueurs en série comme on peut en voir beaucoup dans ce genre cinématographique. Ici, Clive Barker créer toute une mythologie autour du tueur et sa narration est complètement différente d’un slasher original. Ici, le tueur ne vient pas chercher sa victime pour simplement l’assassiner.

C’est la victime qui vient directement au tueur. L’un des principes fondamentaux des slashers est le « sexe punitif ». Il est vrai que dans de nombreux slashers, le sexe est synonyme de mort, outre son aspect religieux, cette idée est une règle fondamentale du genre et est inscrit dans les codes de celui ci depuis sa création avec Black Christmas et Halloween.

Dans Hellraiser, le meurtre vient de l’appétit sexuel de la victime qui est attirée par le « Lament Cube« , un cube pouvant former un portail vers l’enfer et qui permettra à son utilisateur de découvrir le plaisir ultime de la souffrance éternelle.


Là où Hellraiser est impressionnant, c’est par toutes ses idées de mise en scène et de narration. Canaliser toute la peur et l’attention du spectateur dans un cube magique peut paraître facile, mais c’est en réalité un coup de maître. L’idée même d’inverser les rôles et de faire de la victime son propre tueur est également une idée brillante. Les meurtres relèvent ainsi plus du suicide que d’un véritable assassinat.

Ce qui a fait le succès de cette série de films, c’est toute la mythologie apportée par Clive Barker. On peut remarquer que l’histoire des Cénobites, du cube et de l’enfer est plutôt très bien huilée et cohérente. Ainsi, la suspension d’incrédulité du spectateur se fait plus aisément et nous permet d’entrer pleinement dans l’univers proposé.


Tout le film repose sur son antagoniste, comme pratiquement tout les slashers. Il est incarné par Pinhead, un cénobite, serviteur des enfers, représenté par un homme très blanc dont le visage est orné de clous. Ce personnage est charismatique, fort et quasi invincible ce qui est encore une originalité qui fait tout le sel de ce métrage.


Le film est sorti en 1987 a eu un certain succès en rapportant 14 fois son budget initial de un million de dollars. Il a été récompensé du prix spécial de la peur par le festival d’Avoriaz. Ce fort succès a entraîné une suite l’année suivante, puis des comics et des livres, il faut d’ailleurs savoir que Hellraiser est une adaptation du livre du même titre écrit également par Barker. La saga Hellraiser compte donc actuellement 10 films à son actif, ce qui la place comme une des sagas de slasher les plus prolifiques de l’histoire, sachant qu’Halloween compte 11 films, Freddy 9 et Vendredi 13 qui en compte 12 en comptant les remakes.


L’histoire de la saga Hellraiser est un excellent résumé de ce qui est arrivé à l’industrie du slasher movie. Le premier film est très original, possède un concept fort, une bonne mise en scène mais est encore un peu frais et mérite d’être plus approfondie, la vision de Clive Barker sans les producteurs était bien plus profonde, cependant, sorti en pleine fièvre des slashers, les producteurs ont préféré le rendre plus accessible à un public jeune, plus grands consommateur de ce genre. Puis, fort du succès du premier, le second film perd encore un peu plus de son originalité et n’approfondit pas les points du précédent.


C’est ainsi qu’au fur et à mesure de la saga, tout l’intérêt du premier film vole en éclat pour simplement faire un film slasher bateau dans lequel on suit Pinhead, devenu la véritable égérie de la saga, torturer des mortels. Et je passe également sur les scénarios très faibles et l’avalanche de nouveaux cénobites toujours plus gores pour masquer le manque de profondeur du script. Cependant, j’excuse cela à la saga car, force est de constater que le premier film apporte un souffle nouveau au genre du slasher. Il serait très intéressant de voir un nouveau film Hellraiser réalisé entièrement par Barker afin de voir ce que cela donnerai avec le recul qu’il possède aujourd’hui.


Pour info, la maison du film se situe tout près du lieu de tournage d’Orange Mécanique, là où Alex est envoyé pour son traitement contre la violence.


En bref, je trouve qu’Hellraiser est un film d’une grande originalité, redorant l’image d’un slasher devenu très commercial. L’histoire, les personnages, les thèmes abordés qui sont très osés rappelons tout de même que le film traite d’adultère, de l’enfer et du sadomasochisme, sa narration et son ambiance font de Hellraiser, l’un des slashers les plus emblématique du genre, je le recommande très chaudement aux amateurs d’horreur. Toutefois, on ne peut pas retirer que le film a vieilli mais, des yeux amoureux de slasher sauront faire la part des choses et aimer ce bon film.

Bonne journée à tous sur Culturaddict.