Kevin Costner fait le pari d’un western aux multiples intrigues parcellaires qui finissent par se rencontrer dans la grande histoire de la conquête de l’ouest. Ce qui donne 3h de récits parallèles aux finalités longtemps incertaines jusqu’à ce que la patience du spectateur finisse par lui faire obtenir les clés de ce grand mystère. Horizon évoque ces populations de l’est parties vers le grand Ouest américain pour fonder de nouvelles villes, débuter de nouvelles vies et trouver la richesse, pas sans encombres entre indiens, desperados et lois à géométrie variable. Les personnages sont multiples, le cowboy intègre Hayes Ellison (Kevin Costner), l’intrépide Frances Kittredge (Sienna Miller), les frères sournois Sykes, la seule et délaissées Marigold (Abbey Lee laissée sur le tapis de défilé de the Neon Demon), le soldat Yankee Trent Gephart (Sam Worthington), tous se croisent et il ne faut pas sortir aux toilettes sous peine de perdre le fil de ces histoires. Le western n’oublie aucun élément, le duel, les scalps, les sacrifices, la loi du plus fort et du plus rapide au pistolet. Des poncifs certes mais qui prennent tout leur sens dans un opus qui se déroule en 1844. Un deuxième opus est attendu en Septembre, d’encore 3 heures, de quoi se demander si le jeu en vaut la chandelle. Car le film est quand même un peu long, il faut trouver le temps de se laisser embarquer dans une odyssée qui multiplie les dialogues sans fin avec des personnages qui finissent souvent par disparaitre, emportés par une belle perdue (ou pas). Alors le réalisme est de mise et l’héroïsme de pacotille est laissé au placard. L’ouest est sauvage et sans pitié pour ceux qui ne font pas le poids…
Synopsis: Sur une période de 15 ans avant et après la Guerre de Sécession. L’expansion vers l’Ouest est semée d’embûches qu’il s’agisse des éléments naturels, des interactions avec les peuples indigènes qui vivaient sur ces terres et de la détermination impitoyable de ceux qui cherchaient à les coloniser…