Iron Claw raconte une histoire totalement vraie. Un père champion de catch a initié ses fils à ce sport prisé des foules aux Etats-Unis, en espérant en faire des champions à force de motivation au forceps. Sauf que comme le souligne Wikipédia, 3 des fils se sont suicidés (2 dans le film, un des fils n’apparait pas).Les frères Von Erich ont caressé le doux rêve de devenir des stars multimillionnaires, mais la réalité s’est révélée beaucoup moins clémente. Le film était attendu comme le loup blanc mais il ne remplit pas toutes les attentes, la faute aux nombreuses longueurs, à une émotion quelque peu absente et à des acteurs aux yeux souvent trop ronds comme des ballons. Zac Efron a pris de la masse musculaire, Jeremy Allen White aussi (The Bear, c’est lui), les combats se suivent mais il est difficile d’aller au-delà d’un pathos forcément omniprésent. Le père ne voit jamais rien venir, et le seul fils qui survit est celui qui n’est pas devenu champion, sacrifié par son père au profit de ses frères mais finalement vivant et pas eux, beau paradoxe. Zac Efron est ce fils prodigue passé à la trappe des ambitions paternelles, finalement pour son bien. L’acteur a connu quelques beaux moments de ciné (Paperboy, grand souvenir) mais il n’est pas forcément fait pour les rôles puissants, son personnage est d’ailleurs dépassé par les ambitions du père parce qu’il est très mal à l’aise en public, il bafouille là où ses frères sont beaucoup plus facilement volubiles. Ce qui sauve donc le personnage dans une belle ruse de l’histoire. Iron Claw se regarde mais n’empêche pas les bâillements, la faute aussi à une histoire très (trop?) américaine qui a du mal à toucher un public européen beaucoup moins féru de catch.
Synopsis: Les inséparables frères Von Erich ont marqué l’histoire du catch professionnel du début des années 80. Entrainés de main de fer par un père tyrannique, ils vont devoir se battre sur le ring et dans leur vie. Entre triomphes et tragédies, cette nouvelle pépite produite par A24 est inspirée de leur propre histoire.