Top Gun Maverick est un reboot qui ne dit pas son nom. Action et sensations sont autant au rendez-vous qu’en 1986 quand est sorti le premier opus avec déjà Tom Cruise. Hâbleur et séducteur, la tête brulée est de retour pour former des jeunes pilotes. Ambiance décontractée, scènes d’action en plein vol, c’est léger, c’est frais, c’est facile diront certains mais au moins c’est un bon moment sans pression.
On reprend les mêmes…
En 1986, Top Gun marquait les esprits avec des acteurs musclés, séduisants et transformés en fer de lance de l’Amérique reagannienne contre la menace soviétique. Presque un film de propagande à la gloire de l’American Way of life. Grosse moto, poulettes blondes et séduisantes, méchants avions ennemis abattus, le film multipliait des clichés. C’est la même formule aujourd’hui, les méchants sont maintenant les iraniens (jamais nommés) qui enrichissent illégalement de l’uranium. Action unilatérale décidée par l’oncle Sam sans rien demander à personne. Le gendarme du monde n’a besoin de personne pour châtier l’empire du mal. Mais les jeunes pilote de l’école Top Gun manquent de nerf, Tom Cruise va les former pour les transformer en machines de guerre insensibles lorsque vient le moment d’appuyer sur le bouton. Cette vision de l’histoire est soigneusement cachée derrière des musiques qui pulsent (Let’s dance de David Bowie, Get it On de T.Rex, Great Balls of Fire de Jerry Lee Lewis) et des scènes qui donnent le sourire. Le vieux renard humilie les plus jeunes mais il créée un vrai esprit d’équipe pour défendre la nation de la liberté. Les rivalités entre pilotes hyper testostéronés reprennent le fil blanc de celle entre Maverick et Ice Man, d’ailleurs un Val Kilmer amoindri fait une courte apparition. En revanche, pas de Kelly McGillis à l’horizon, elle est remplacée par Jennifer Connelly sans plus d’explications. Le héros trouve toujours sa belle, il multiplie les sourires bright, il reprend le costume du preux chevalier défenseur de l’ordre moral. Subjectif?
Au final, mieux vaut ne pas réfléchir et considérer le film comme un divertissement bien fichu et pas prise de tête. Au diable le second degré beaucoup moins inoffensif, l’heure est au pop corn, beaucoup de spectateurs de la séance l’ont compris, et tant pis pour les autres.
Synopsis: Après avoir été l’un des meilleurs pilotes de chasse de la Marine américaine pendant plus de trente ans, Pete “Maverick » Mitchell continue à repousser ses limites en tant que pilote d’essai. Il refuse de monter en grade, car cela l’obligerait à renoncer à voler. Il est chargé de former un détachement de jeunes diplômés de l’école Top Gun pour une mission spéciale qu’aucun pilote n’aurait jamais imaginée. Lors de cette mission, Maverick rencontre le lieutenant Bradley “Rooster” Bradshaw, le fils de son défunt ami, le navigateur Nick “Goose” Bradshaw. Face à un avenir incertain, hanté par ses fantômes, Maverick va devoir affronter ses pires cauchemars au cours d’une mission qui exigera les plus grands des sacrifices