Woody Allen est de retour avec son ton habituellement badin, des personnages qui se quittent et suivent leurs sentiments tout en parlant constamment de culture. Rien de vraiment original, mais croustillant si on apprécie

Un au revoir délectable

Le héros Mort Rifkin interprété par Wallace Shawn est un succédané de Woody Allen. Plutôt pas grand, extrêmement bavard et charismatique. Il assiste au festival de films de San Sebastian avec sa femme attachée de presse. Pendant qu’elle enchaine les projections et tombe amoureuse d’un séduisant réalisateur français interprété par Louis Garel, Mort se laisse aller son côté violemment hypocondriaque. Il en profite pour tomber amoureux d’une séduisante médecin (Elena Anaya). Le ton de vaudeville est habituel chez Woody, c’est même sa marque de fabrique. Il se fait plaisir en invoquant constamment le cinéma européen qu’il porte dans son cœur. Godard, Truffaut, Bergman, tout y passe. Le réalisateur en rajoute en plagiant volontairement des scènes de Jules et Jim, Persona et Le septième sceau, avec notamment Christopher Waltz dans le rôle de la mort venu rôdé autour de mort.

Le casting international est impressionnant et participe à faire passer un excellent moment de cinéma. L’intrigue n’a pas d’intérêt particulier et il faut aimer la légèreté désopilante, se laisser aller et se dire qu’on ne verra peut-être plus jamais de film de Woody Allen. C’est triste. Grand adorateur du cinéma, il a apporté un ton bien particulier et a réalisé une bonne vingtaine de chefs d’œuvre. D’un point de vue strictement cinématographique, il va nous manquer, indéniablement.

Synopsis:
Un couple d’Américains se rend au Festival du Film de Saint-Sébastien et tombe sous le charme de l’événement, de l’Espagne et de la magie qui émane des films. L’épouse a une liaison avec un brillant réalisateur français tandis que son mari tombe amoureux d’une belle Espagnole.