Steven Spielberg s’invente un double, Sam Fabelman, adolescent solitaire et accro au cinéma, pour revenir sur des moments marquants de sa propre jeunesse. Sa passion naissante pour la pellicule, son père besogneux, sa mère instable et surtout la large gamme des possibles. Tout se mélange dans un trip très américain à la gloire des sixties, plein de belle nostalgie mais très convenu.
De quoi est fait la vie
Le jeune Sam / Steven est un adolescent loin des caricatures américaines. Ni grand ni musclé, juif de surcroit, il doit se construire une carapace pour faire son chemin. Ses parents aimants le couvent et il se découvre une passion pour le filmage et le montage. Quand il découvre que le meilleur ami de sa mère est peut être un peu plus que ça, il dévisse. Raconté de cette manière, le scénario rappelle tant de séries américaines. Spielberg se raconte à hauteur d’adolescent, sans vraiment d’artifices ni trop d’ambition. C’est réaliste, touchant mais pas vraiment passionnant car le ton est semblable à tant de films et séries américaines. Avec la même esthétique sixties, les mêmes problématiques, des enjeux similaires. Paul Dano et Michelle Williams n’en rajoutent pas, ils sont crédibles dans leurs rôles de père et mère de famille, mais guère plus. Le petit Steven se lance dans ses premiers tournages, c’est à la fois inventif et amateur, avec l’aide de pas mal de bouts de ficelle, beaucoup se demanderont pourquoi ils n’ont pas tenté la même chose au même âge. Lui l’a fait, la marque des grands. Sam/ Steven connait son premier amour, le perd, il rencontre John Ford, il se lance, le reste appartient à l’histoire.
Le film est touchant mais ressemble à beaucoup d’autres œuvres américaines. C’est donc un peu réducteur et vu que le film dure 2h38, voilà, une séance de cinéma n’est pas forcément obligatoire…
Synopsis: Portrait profondément intime d’une enfance américaine au XXème siècle, The Fabelmans de Steven Spielberg nous plonge dans l’histoire familiale du cinéaste qui a façonné sa vie personnelle et professionnelle. À partir du récit initiatique d’un jeune homme solitaire qui aspire à réaliser ses rêves, le film explore les relations amoureuses, l’ambition artistique, le sacrifice et les moments de lucidité qui nous permettent d’avoir un regard sincère et tendre sur nous-mêmes et nos parents.