Thomas Lilti avait réussi son pari avec Hippocrate sur les médecins, Médecin de campagne sur la médecine en milieu rural et Première année sur les étudiants de médecine. Faire toucher du doigt un quotidien sans ampleur mais pas sans enjeux, le spectateur adhérait forcément avec ces tranches de vie ultra réalistes. Un métier sérieux s’intéresse à la vie des profs au quotidien mais pas avec la même réussite.
Un film trop diffus
Un métier sérieux suit 6 professeurs dans un collège de Normandie. Casting de haute volée pour ces professeurs confrontés à un quotidien harassant parsemé de moments de doute comme de voie. François Cluzet et Vincent Lacoste sont présents comme souvent aux côtés de notamment Adèle Exarchopoulos, Louise Bourgouin et William Lebghil. Profs d’anglais, de français, de mathématiques, toutes les matières sont représentées. Avec le même constat d’un ennui constant, transmettre la connaissance n’est pas chose aisée à l’heure des téléphones, réseaux sociaux et familles décomposées. Tous s’en rendent compte, faisant tous face comme ils peuvent en fonction de leur état de forme et de leurs états d’âme. Quelques rares péripéties émaillent le film de rares éclairs. Un conseil de discipline, une prof qui craque, peut être pas suffisamment pour rendre le film parfaitement cinématographique. Le spectateur s’ennuie autant que les élèves, les professeurs se trainent, difficile de garder l’œil alerte tout du long sans coup de barre.
Un métier sérieux tente la plongée au collège, mais sans vraiment d’ampleur, peut être volontairement au risque d’une léthargie continue.
Synopsis: C’est la rentrée. Une nouvelle année scolaire au collège qui voit se retrouver Pierre, Meriem, Fouad, Sophie, Sandrine, Alix et Sofiane, un groupe d’enseignants engagés et soudés. Ils sont rejoints par Benjamin, jeune professeur remplaçant sans expérience et rapidement confronté aux affres du métier. A leur contact, il va découvrir combien la passion de l’enseignement demeure vivante au sein d’une institution pourtant fragilisée.