Aujourd’hui, nouvelle question susceptible de toucher chacun d’entre vous. Car la science-fiction est sortie des limbes du cinéma depuis 1969 et le choc 2001, l’Odyssée de l’espace. Le film que tous les spécialistes de l’espace et même les cosmonautes eux-mêmes considèrent comme le plus crédible de l’histoire du cinéma souffre pour beaucoup d’une image un peu poussiéreuse, d’un rythme lent et d’une absence quasi-totale de péripéties spectaculaires. Ce n’est évidemment pas mon avis, ce monument de Stanley Kubrick continue de trôner tout en haut de mon panthéon cinématographique personnel, de par son ambition philosophique et sa complexité narrative. Il faut avoir lu le livre et avoir regardé plusieurs fois le film pour commencer à le saisir même un peu, tout à fait un truc pour moi.

La SF, ce n’est pas seulement de la prise de tête!

Mais là n’est pas la question, la science-fiction, c’est aussi l’exubérance et les aventures intergalactiques comme dans la première trilogie historique Star Wars avec ses multiples références à la mythologie grecque. C’est aussi des histoires à l’échelle humaine avec des astronautes tentant de survivre dans des environnements hostiles comme dans Seul sur Mars, c’est des aventures par delà l’espace et le temps avec la théorie de la relativité mise à rude épreuve comme dans Interstellar, et puis c’est aussi des aventures comiques comme dans Space Balls ou des thrillers pesants comme dans Le Trou Noir. Sans parler des univers inventés mais aux multiples références à notre monde avec Dune ou des fantaisies très guerre froide avec les lasers géants disposés dans divers épisodes de James Bond. Bref chacun y trouve ce qu’il veut bien y chercher, pas besoin d’être complètement passif comme devant des épisodes des Avengers ou Gardiens de la galaxie un peu phagocytés par des effets spéciaux superfétatoires, on peut être un peu ambitieux et y voir des paraboles mystiques ou métaphysiques.

La SF d’avant

Au summum des années 70, souvenez-vous, parler de SF revenait à parler de gamineries sans substance. On ne compte plus les sagas que la majorité s’accordait à considérer comme des séries Z. Et puis l’adolescence a pris le pouvoir, et la SF est devenue un gros carton quasi-assuré au Box-Office. Et là, retour de balancier, des pointures comme Christopher Nolan ou Ridley Scott ont décidé de faire sortir le genre de sa facilité. Interstellar, Alien, Blade Runner, c’est de la SF qui dépote aussi bien niveau visuel que cérébral. La course à l’armement des studios n’empêche pas l’éclosion de temps à autre de véritables ovnis susceptibles de combler les spectateurs avisés. Sans oublier le Solaris de Tarkovski en 1972 qui continue de fasciner les puristes.

Alors, question, quel est pour vous le film de SF ultime?