Critique : Dans le domaine du fantastique, Larry Cohen a prouvé maintes fois son intérêt et surtout son identité propre. Parvenant à allier horreur graphique avec une certaine générosité dans l’approche tout en y ajoutant une dose régulière d’humour, le réalisateur parvient à divertir hautement tout en s’amusant continuellement, à l’instar de son excellent « Stuff », critique anticapitaliste virulente qui n’a pas perdu de son plaisir. C’est donc ici cette « Épouvante sur New York » qui nous intéresse dans ce que le metteur en scène parvient à équilibrer ses attentes dans une série B plaisante, à défaut d’être le plus mémorable dans le domaine malgré de l’intérêt.

Ainsi, l’idée d’utiliser une iconographie moins vue dans le cinéma de monstre américain avec cette créature liée à la culture aztèque permet de se différencier avec certaines idées, tout en étant soutenue visuellement par son rendu technique. On sent le côté fait main et dans une période qui n’était pas propice aux effets visuels, cela apporte une touche certaine. Le rythme fonctionne également par la maîtrise en ce genre de Larry Cohen, nous faisant mettre de côté les scories évidentes du titre. En effet, on peut parler d’une caractérisation assez faillible (ce que certains fans de films de monstre pourraient considérer comme mineur dans le genre) qui a tendance à renforcer le côté bis du long-métrage mais pas dans le meilleur des sens. En même temps, on peut comprendre que les aficionados diminuent cet aspect vu le plaisir certain à voir un monstre en stop motion décapiter ses victimes à New York.

C’est pour cela que nous conseillerons quand même la découverte de cette « Épouvante sur New York », bonne porte d’entrée pour le cinéma assez facilement reconnaissable de Larry Cohen. Il y a en effet assez de choses amusantes et divertissantes pour ignorer les points faibles d’un long-métrage agréable à défaut d’être réellement mémorable dans le domaine.  

Résumé : À Manhattan, les forces de police sont confrontées à plusieurs crimes aussi atroces et étranges les uns que les autres. Au même moment, un énorme monstre violent est aperçu dans le ciel de New York.