Critique : Il fut un temps où l’on aimait parler d’une malédiction entourant les jeux vidéos adaptés au cinéma, de sorte que mentionner des exemples ne ferait qu’énumérer longuement des échecs évidents, à quelques exceptions près. Voir un jeu aussi populaire que « Fallout » transposé dans un format télévisuel posait donc question, tout en s’avérant intriguant au vu de la narration en épisodes et du côté très ouvert de la source originale. Le résultat s’avère donc assez bon dans son ensemble.

On plonge en effet très vite dans l’univers, bien aidé par une séquence introductive aux enjeux simples mais assez touchants, suivi d’une bonne présentation de ce monde par le biais de Lucy, incarnée par l’excellente Ella Purnell dans un équilibre entre naïveté et férocité. Le récit parvient alors à développer ses enjeux au fur et à mesure avec un rythme par moments distendu dû à certaines intrigues moins intéressantes mais avec autant d’ironie que de cœur. Si l’on ajoute à cela une direction visuelle d’une grande maîtrise (on sent les moyens investis dans les décors et les costumes), on se laisse prendre peu à peu par les épisodes avec une grande sympathie. Mélanger les tons avec un côté western post-apo pertinent par ses thématiques fonctionne bien et le tout parvient à prendre vie, même quand on n’a jamais joué à l’un des jeux originaux.

Au vu de la conclusion de cette première saison, on a donc plutôt hâte de voir ce que « Fallout » a en réserve, parvenant déjà à nous offrir plusieurs épisodes assez réussis avec des protagonistes dotés d’un grand intérêt. Peut-être que le format télévisuel convient mieux à pareils jeux avec un certain narratif. Mais, au-delà même de l’adaptation, « Fallout » se révèle une série à l’écriture intrigante dans son approche ainsi que son équilibre tonal plutôt bien géré.

Résumé : Adapté d’une des plus grandes franchises de l’histoire des jeux vidéo, Fallout suit le destin des nantis et des démunis vivant dans un monde où il ne reste presque rien à posséder. 200 ans après l’apocalypse, une paisible habitante d’un abri antiatomique est forcée d’aller s’aventurer à la surface… mais elle n’est pas prête pour ce que les Terres désolées lui réservent.