Pas de doute, les années 80 sont à la mode dans les jeux vidéo aujourd’hui. Cette frénésie semble d’abord toucher les jeux indépendants, comme Mother Russia Bleeds et son gameplay façon Double Dragon ou Hotline Miami et son ambiance qui sent bon la fin des eighties. En revanche, peu de gros développeurs semblent céder à cette tendance : nous n’avons pas encore eu la chance de voir Tom Selleck tuer des communistes sur fond de new wave dans le nouveau Call Of Duty (et encore heureux maintenant qu’on y repense …). En revanche, comme une exception qui confirmerait la règle, nous avons eu le droit de jouer à Far Cry 3 dans un univers délirant et ancré dans la culture des années 80 avec le stand-alone (donc le jeu de base n’est pas nécessaire) Far Cry 3 : Blood Dragon. Il s’agit d’un FPS de science-fiction développé et édité par Ubisoft dans lequel le joueur incarne Rex Colt, héros badass qui doit sauver le monde.

Un Jeu ancré dans les années 80

Far Cry 3 : Blood Dragon transpire les années 80, dans son esthétique, son histoire ou encore sa bande-son. La direction artistique a clairement été orientée vers le too-much : les couleurs criardes et fluorescentes sont omniprésentes, le bras cybernétique de Cole rappelle bien évidemment Terminator, et le design des ennemis fait beaucoup penser à ce que l’on pouvait trouver dans Tron : Legacy, qui lui-même était basé sur le cultissime Tron sorti en 1982. En terme d’écriture, le scénario est réduit au minimum syndical (le gentil doit arrêter le méchant) pour rappeler le côté simpliste de beaucoup de films de l’époque et les répliques fusent avec humour et références (« Mark IV Style motherf*cker » ou « I swore an oath to a special lady. »/ « Your … Wife ? »/ « No. Lady Liberty »). Enfin, la bande-son à base de synthétiseurs composée par le duo Power Glove (probablement une référence à l’accessoire de Nintendo sorti en 1989 justement) est un régal pour qui aime les OST rétro. La direction artistique de Far Cry 3 : Blood Dragon prend donc clairement le parti pris de l’humour et des références.

 

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Un gameplay un peu juste

Mais cela ne suffit pas à faire un bon jeu : il faut également que le gameplay suive. Soyons donc honnêtes sur ce point : pour un jeu proposé dès son lancement à un prix modeste (entre 10 et 15 euros selon les revendeurs), le gameplay n’est pas incroyable mais ne donne pas l’impression de s’être fait rouler. Le jeu vous tiendra en haleine pendant 5 heures environ, le temps de finir l’histoire principale et de finir la dizaine de quêtes annexes (qui se résument toujours à sauver un otage, capturer une garnison ou chasser un animal). Beaucoup d’objets à collectionner sont également présents, pour ceux qui voudraient pousser l’aventure jusqu’au bout, mais pas de quoi garder la majorité des joueurs sur cet opus. Si le jeu est assez chiche en ce qui concerne le contenu, les possibilités de gameplay sont un peu plus variées : les différentes armes et compétences permettent par exemple au joueur de choisir entre l’approche furtive ou musclée. En revanche, la personnalisation du personnage est absente ici puisque les nouvelles compétences se débloquent niveau après niveau, sans que le joueur ne puisse choisir quelle caractéristique améliorer. Il est également possible d’améliorer ses armes, mais à nouveau, cette fonctionnalité n’est pas très poussée.

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Au final, Far Cry 3 : Blood Dragon est un jeu sympathique que l’on se doit d’avoir testé au moins une fois. S’il ne retiendra pas la majorité des joueurs plus de cinq heures, il reste toutefois un moment agréable à passer. En revanche, si vous êtes allergiques aux années 80 et cherchez un jeu aussi riche que Fallout ou The Witcher, passez votre chemin.