Les pièces de fin de saison continuent de créer l’évènement sur les scènes du Théâtre de l’Europe et des Ateliers Berthier. C’est d’abord ce Phèdre(s) complètement alambiqué qui a fait jaser le landernau théâtral. Si Isabelle Huppert a été nommée pour ce rôle aux Molières 2016, la pièce a laissé pensif nombre de spectateurs. Assurément ambitieuse mais par trop mystérieuse, la pièce restera un souvenir crispant de la saison 2016. Donc positif. Pièce violente, sexuelle, délurée, totalement psy, Phèdre(s) s’est imposée pour son originalité assumée. Et si Isabelle Huppert tire la couverture à elle, son talent l’explique très bien. 3 heures de théâtre sans une faute de langage, sans un doute, sans une erreur. Une vraie professionnelle donne tout sur scène, comme pour Un Tramway avant du même metteur en scène polonais ou Les Fausses confidences avec un Louis Garrel transi à ses côtés
2 articles sur Phèdre(s) sur Gentleman Moderne et Publik’Art, tout pour expliquer en quoi la pièce peut susciter la controverse avec sa mise en scène spéciale et ses partis pris… explicites.
Les Ateliers Berthier ne sont pas en reste avec Nous sommes repus mais pas repentis. Spectacle de théâtre total avec 3 personnages perdus entre généalogie brutale et psychologies alambiquées. Le théâtre comme je l’aime, fou, profond, dérangeant, lumineux. La scène se transforme en champ de bataille entre un frère ouvertement schizophrène et ses deux soeurs déconfites. Le héros rappelle Vincent Macaigne avec son air faussement benêt et vraiment puissant.
Critique sur Gentleman Moderne
La Mouette offre un nouveau moment de plie sur la scène du Théâtre de l’Odéon. Une jeune troupe adapte Tchekhov sous la baquet de Thomas Ostermeier et s’en donne à coeur joie. L’avant-garde côtoie la classicisme dans un mélange déroutant mais passionnant.
Critique sur Gentleman Moderne.
Reste Les Palmiers Sauvages prévus pour bientôt, prévus pour bientôt aux Ateliers Berthier.