Bonjour à tous !
Aujourd’hui je vais vous parler d’un sujet que je trouve plutôt intéressant : La folie au cinéma. Pour introduire le sujet, je vais vous parler d’un film de Brian De Palma : L’ Esprit De Caïn. Le film est sorti en 1992 et sa date de sortie m’a quelque peu choqué. J’étais prêt à excuser certains points du film pour sa date de sortie ancienne mais de savoir que ce film est sorti en 1992 me trouble…
Résumé de L’oeuvre :
Faire le résumé de l’oeuvre ne va pas être une tache simple pour moi vu l’incompréhensibilité du film mais je vais m’efforcer de vous le résumer pour une meilleur appréhension de l’article…
Carter est un père de famille, lui et sa femme élèvent à la perfection leur petite fille Emy. Seulement, Carter souffre d’une profonde schizophrénie. Il possède de nombreuses personnalités notamment celle de Caïn, son « jumeau maléfique » qui l’incite à tuer et voler des enfants pour le compte de son père.
Son père est en réalité un docteur dont le projet est d’analyser les troubles psychiatrique sur des enfant après un choc émotionnel. On comprendra à la fin que le problème de Carter venait de son père. Le résumé est déjà peu compréhensible et pourtant j’ai omis une intrigue annexe avec l’ancien amant de la femme de Carter, joué par Steven Bauer avec un jeu d’acteur qui frôle le ridicule et qui démystifie totalement l’interprète de Manni dans Scarface !
Analyse :
Le film est plutôt médiocre soyons clair. Sa mise en scène a extrêmement vieilli, le jeu des acteurs est aussi mou que dans un épisode des Feux De L’ Amour. C’est vraiment une déception ce la part d’un De Palma qui a sorti des années auparavant Scarface, Body Double, Blow Out et Phantom of The Paradise, soit quelques uns des meilleurs films de tous les temps.
Nous retrouvons dans le film les acteurs fétiches du réalisateur comme Steven Bauer, Gregg Henry ect… Le film est vraiment démantibulé, on passe de rêve en rêve et l’on n’arrive à suivre le film qu’a partir de la première heure ! C’est tout de même grossier venant d’un réalisateur comme De Palma ! Mais un point sauve un temps soit peu le film et c’est d’ailleurs ce même point qui m’a convaincu de vous écrire cet article : La gestion de la folie du personnage de Carter !
Dans une scène de la troisième partie du film, nous retrouvons Carter qui est interrogé par une docteur en psychologie. Nous retrouvons alors le personnage de Carter qui se partage entre toutes ses personnalités, le jeu d’acteur de John Lithgow dans cette scène est vraiment incroyable. J’ai également trouvé une espèce de ressemblance entre le film et Chucky !
L’expression de la folie ainsi que les musiques plutôt teintées de notes enfantines m’ont énormément remémoré le film à la poupée même si je pense qu’il n’y à aucun rapport entre les deux œuvres ! J’en arrive donc au sujet de mon article : La folie au cinéma !
Exprimer la folie au cinéma :
De nombreux grands films ont pour objet d’étude la folie et le dédoublement de personnalité, c’est d’ailleurs le thème principal du nouveau film de M. Night Shyamalan, Split ! Mais montrer la folie au cinéma n’est pas une tache aisée car nous ne sommes pas censé comprendre la folie, un être sain d’esprit n’est pas censé comprendre une pathologie comme celle ci. Même si Shining, Vol au dessus d’un nid de coucou ou encore The Dark Knight réussissent à développer cette idée à la perfection, cela n’est pas d’une simplicité effarante et c’est d’ailleurs remarquable dans toute la première partie de L’esprit de Caïn.
Pour comprendre la folie d’un personnage, il faut développer son vécu, ses ambitions, son but et ce n’est qu’après ce procédé que la folie prend tout son sens et que l’on apprécie suivre un personnage. C’est ce qu’il se passe dans L’esprit de Caïn, le film devient agréable à suivre lors de l’explication du problème de Carter et encore, agréable à suivre reste un terme fort, le film ne contenant que trois scènes vraiment révélatrices du talent De Palma.
De Palma et la folie :
Je ne m’en étais jamais rendu compte auparavant mais Brian De Palma entretient une relation très étroite avec la folie au cinéma, moins étroite qu’un Kubrick certes mais étroite tout de même. Que ce soit dans Scarface avec le déchaînement des passions de Tony Montana, dans Phantom Of The Paradise avec la perte de moyen de Winslow ou encore dans Blow Out avec la paranoïa grandissante du personnage de John Travolta, Brian De Palma flirte avec la folie mais reste tout de même à chaque fois dans une zone de confort qui lui permet de garder des personnages encore « sains d’esprits ».
Mais le passage à la véritable folie avec L’Esprit de Caïn est un coup dur pour De Palma, le film fait si vieilli qu’on en dirait presque un téléfilm de l’après midi sur une mauvaise chaîne nationale.
Les aspects techniques de la folie :
Au cinéma, en terme de plan, lorsque l’on veut montrer la folie, on pense immédiatement à distordre l’image et le cadre pour rendre le tout malaisément. Certains réalisateurs plus audacieux passent au dessus de cette simplicité comme Stanley Kubrick avec Shining, où la réalisation reste extrêmement symétrique. Et pourtant, c’est dans une oeuvre comme Shining que la folie est la mieux exposée.
J’en ai maintenant terminé avec le film L’esprit de Caïn et la folie au cinéma ! Je ne vous invite pas spécialement à voir le film qui vaut pour ma part la note de 2/5. Cependant je vais vous faire ici une petite liste de très bon films traitant de la folie si le sujet vous intéresse au cinéma : Vol au-dessus d’un nid de coucou, Requiem for a Dream, Orange mécanique, Shutter Island, L’Éveil, Shining et Videodrome !
Bonne Journée à tous sur Culturaddict !