Etrange film que cet Omar la Fraise. Reda Kateb et Benoit Magimel forment un duo assez mal assorti qui ont pignon sur rue à Alger. Ils sont des terreurs, impliqués dans tous les trafics juteux, qui roulent des mécaniques et cherchent constamment à intimider touts ceux qu’ils croisent. Surprenant, décalé, pas suffisamment peaufiné.
Entre violence et humour
Le personnage d’Omar risque 20 ans de prison s’il pose le pied dans la métropole, son pote Roger lui tient donc compagnie à Alger. Leurs aventures font penser à pas mal de films anglo-saxons qui jouent sur le même principe du duo mal assorti avec des buddy movies mémorables, comme Rock’n’Rolla, The Nice Guys ou Kiss Kiss Bang Bang. Ca ne fonctionne pas forcément tant que les 2 compères jouent des mécaniques ensemble, le scénario semble bâclé, trop facile pour être honnête. Et puis Omar se retrouve seul, il se concentre sur sa vengeance et sa romance avec la belle Samia, le film devient très agréable. A noter que la bande de gamins des rues qui accompagne les 2 caïds faut penser à celle de La Cité de Dieu, avide de violence et sans retenue, comme Omar dans certaines scènes inutilement violentes. Reste ce surnom d’Omar la fraise qui peut laisser imaginer toutes les raisons sordides de son origine…
Le film a été présenté en Séance de Minuit au Festival de Cannes 2023. Au delà du titre marrant, le film n’apporte pas grand chose à la mythologie des gangsters. Le film est surtout une belle plongée dans une Algérie mal connue, c’est bien la principale qualité du film.
Synopsis: Omar, plus connu sous le nom d’Omar la Fraise, est un bandit à l’ancienne. Contraint à la cavale en Algérie, il vit de petites magouilles, accompagné de son illustre acolyte Roger. Après avoir régné sur le milieu du banditisme français durant des décennies, ils doivent ensemble accepter leur nouvelle vie alors qu’ils n’ont vécu jusqu’à présent que dans la débauche et la violence.