Critique : Ne serions-nous pas dans une période dorée de l’animation ? Il suffit de voir les propositions variées et les différentes techniques mises en valeur dans des productions trouvant plus facilement leur audience autour du monde et même dans les productions plus grand public, à l’instar de ce « Bad Guys 2 », disponible depuis peu en édition physique chez Universal. Après un premier volet hautement divertissant, il fallait bien passer les curseurs encore plus loin pour ce deuxième opus afin de se démarquer. Objectif totalement accompli tant le long-métrage réussit à être un des spectacles américains les plus prenants de cette année 2025 bientôt écoulée.

Le récit démarre ainsi sur les chapeaux de roue pour mieux confronter nos personnages aux conséquences de leur retraite du secteur criminel. Le rapport à la frustration qui se développe s’avère assez tangible tout en relevant rapidement l’intrigue par de nombreux rebondissement bien cousus. Mais si l’histoire est clairement bien écrite, offrant ce qu’il faut en tension judicieusement maîtrisée, c’est l’animation qui explose. C’est bien simple : on pourrait sortir les superlatifs tant les idées visuelles pleuvent, nous surprenant constamment. C’est un véritable feu d’artifice jouant de tout ce qui est possible avec son esthétique crayonnée 3D, amenant d’autant plus nos héros au bout de leur statut anthropomorphique et renvoyer à une imagerie aussi colorée que dynamique.

(from left) Snake (Marc Maron), Shark (Craig Robinson), Wolf (Sam Rockwell), Tarantula (Awkwafina) and Piranha (Anthony Ramos) in DreamWorks Animation’s The Bad Guys 2, directed by Pierre Perifel.

Spectaculaire et drôle, « Les Bad Guys 2 » constitue un véritable trésor de film d’animation, de ceux qui osent aller au bout de leurs idées visuelles en innovant constamment pour le bien-être de leur récit. Il n’y a donc aucune excuse à dire qu’un film familial ne peut être un trésor artistique tant celui-ci parvient à allier un plaisir spectatoriel indéniable avec une verve artistique renversante.

Résumé : Dans ce nouveau chapitre survolté de la comédie de DreamWorks Animation mettant en scène un groupe de gangsters animaliers, nos anciens Bad Guys tentent (avec un succès mitigé) d’être des gentils. Malheureusement, ils se retrouvent bientôt pris au piège et doivent commettre un casse de haut vol pour une autre équipe criminelle qu’ils n’attendaient pas : les Bad Girls.