Pulp Fiction 3Blow up a le don pour agrémenter ses références cinématographiques hyper célèbres d’autres références moins connues et toujours pertinentes. Alors quand Luc Lagier jette son dévolu sur Pulp Fiction, on a le droit à 5 minutes en roue libre, agrémentées d’un blabla passionnant qui explique les intentions conscientes et inconscientes de Quentin Tarantino.

Dans le désordre:

  • la coupe de cheveu d’Uma Thurman s’inspirerait de celle d’Anna Karina dans Vivre sVivre sa viea vie elle même inspirée de celle de Louise Brooks. Godard première.

 

 

 

  • Bande à partLa fameuse scène du Twist serait une référence à Bande à Part, film adoré de Tarantino qui s’est inspiré de ce titre pour dénommer sa société de production A Band Apart. Godard seconde.
  • Très bonne idée du narrateur, un recut mélangeant des images de Tarantino et de Godard. On pourrait voir les images de Kill Bill mélangées à celles du Mépris
  • Petit message pour les contempteurs du génial réalisateur suisse: si Tarantino voue un culte aussi intense à Godard, c’est peut être le moment de vous y mettre!
  • Luc Lagier revient sur la période eighty complètement vide de Travolta. Choix cinématographiques discutables, esthétiques kitch, moi je comprends son trou d’air et je m’étonne surtout de son retour en grâce…
  • STeve BuscemiJ’ai mis des années à reconnaitre Steve Buscemi déguisé en Buddy Holly dans la scène du Jack Rabbit Slim. La référence au tip dans Reservoir Dogs est d’une pertinence absolue!
  • L’idée d’un programme compilant disques, bandes magnétiques et cassettes est très bonne, j’attends sa réalisation!

 

 

  • Je ne sais pas pour vous, mais j’ai écouté la chanson d’Urge Overkill plus d’un million de fois, à tel point que j’ai acheté leur album, pas mal avec quelques pépites inconnues comme Dropout.

  • La phrase « I’m pretty fucking far from Ok » fait du bien à entendre, je ne l’avais pas entendu depuis trop longtemps.

Je peux même agrémenter ces riches trouvailles de quelques télexions personnelles

  • Pulp Fiction 10Travolta et Jackson ont la classe absolue et peuvent parler de cheesburger sans paraitre ridicules. C’est un peu la marque de fabrique Tarantino. Les discussions ne volent pas très haut sans jamais paraitre farfelues. Le sérieux et l’implication des acteurs font passer une balade en voiture en discussion philosophique aux visées cosmogoniques.
  • Je me suis toujours dit que Tarantino introduit une dimension cartoonesque dans ces films, mettant à distance la violence exacerbée de certaines de ses scènes. Ainsi, quand la vitre arrière de la voiture se couvre de sang après la gaffe de Travolta, tout le monde sait bien que c’est impossible. La balle est tellement chaude qu’elle cautérise la plaie à l’entrée et à la sortie, donc pas de geyser de sang. D’ailleurs, si la vitre arrière se couvrait de sang, ça voudrait dire que la balle est ressortie, elle devrait donc casser la vitre. C’est pas crédible, cartoonesque, ça devient fun.

Allez pour finir, la scène de danse en entier dans Bande à Part, parce qu’elle est au moins aussi culte que celle de Travolta et Thurman dans Pulp Fiction.