En cette fin d’année tous les regards son tourné vers Spider-man et Matrix 4. Pour ce qui est des séries, beaucoup attendaient avec impatience l’adaptation de cowboy beebop ou encore l’ultime saison de La casa de Papel. Cependant, une petite série, sortie de nulle part à fait son apparition et est devenue instantanément culte… J’ai nommé : ARCANE.

COCORICO !

Arcane nous conte l’histoire d’une ville fictive, celle de Piltover où deux mondes existent, la haute bourgeoisie « ceux d’en haut » et les pauvres qui vivent dans les bas fonds de la ville « ceux d’en bas ». Nous y suivons les aventures de Vi et Powder, sœurs qui essayent de tout faire pour survivre dans cette ville aux nombreux pièges. Avant de rentrer plus en détails dans l’histoire tout d’abord félicitons les studios français de Fortiche d’avoir pu nous offrir une telle qualité visuelle ! La série aura mis de longues années à être développée et on le ressent sur chaque plan, chaque scène, c’est un véritable travail d’orfèvre… Riot Games (les fondateurs du lore dont est inspiré la série) travaillent avec eux depuis longtemps et une chose est sûre, après cette série, ils ne seront pas prêts de se lâcher.

Chaque scène de cette série sont de véritable toile de maitre !

Une histoire choc

Hormis son animation aux petits oignons, LA grande force d’Arcane est son histoire! Le développement de personnage est magistralement maîtrisé jusqu’aux personnages secondaires que l’on penserait négligés et il n’en est rien. Difficile de développer sans risquer d’éventuels spoils. Cependant, on retrouve comme thématique quelque chose d’intimiste nous posant les bases d’une histoire familiale dysfonctionnelle ainsi qu’une lutte des classes cohérente, où chacun n’aspire qu’à avoir une vie paisible et digne. Quel qu’en soit le prix à payer. Vous l’aurez compris, la série ne nous prend pas par la main avec des personnages manichéens et sans relief. Ici nous avons des cœurs brisés, des dilemmes moraux importants, des choix à assumer… Et tout ceci se retrouve avec brio dans l’héroïne de cette première saison qu’est Vi. Elle incarne la série à elle seule ainsi qu’à chacun de ses duos. Une thématique importante aux travers de scènes d’anthologies qui marqueront à coup sûr les spectateurs. Mais, la grande surprise et découverte de la série c’est Jinx.

Jinx, un personnages aux multiples facettes…

Un personnage torturé

Là où Vi incarne l’histoire à elle seule, c’est bien Jinx qui lui donne, en grande partie la matière à évoluer, ainsi qu’à Fortiche, toutes les clefs pour montrer l’étendue de leurs talents sans aucune limite ! Personnage traumatisé dans son enfance, son passage à l’âge adulte sera complexe. Sorte d’Harley Quinn Steampunk, on se prend très facilement d’émotion pour cette femme guidée par la recherche de repère à l’esprit extrêmement fragile. Jinx est l’expression de tous les personnages secondaires de la série. Se retrouvant face à des dilemmes, très souvent morale, pour beaucoup elle sera le déclencheur de chacun d’entre eux au travers d’une justesse d’écriture qui ne peut pas nous laisser indifférent et où l’on souhaite secrètement une résolution heureuse, sauf qu’ici… Nous ne sommes pas dans un conte de fées.

J’ai rarement vu une telle alchimie entre deux personnages.

Une Bande son magnifiant le tout

Mais qu’est ce qui fait d’une série ou d’un film une oeuvre qui traverse les années et la mémoire collective ? Bien souvent lorsque le scénario, les personnages et la réalisation sont de qualité parfois il manque une musique, un thème marquant pour franchir le cap et devenir une oeuvre qui restera gravée dans les mémoires… Ici nous avons Imagine dragon pour le thème principal, La chanteuse Ramsey pour sublimer le final de la série où encore Bea Miller pour donner le ton de l’ambiance générale de la série. Le tout créant une véritable ambiance sonore nous plongeant dans cet univers singulier sans fausses notes.

Vi se préparant à vous mettre la patate de forain que vous méritez en découvrant la série.

Un Doublage Français charismatique !

Le doublage français quant à lui n’est pas en reste puisqu’ici nous avons au casting Alice Taurand pour le personnage de Vi et qui sera très certainement la voix officielle de Hailee Steinfeld pour les prochaines années. Nous avons pour Jinx la voix d’Adeline Chetail à la carrière déjà bien fournie. Mais ce sera du côté des hommes où les voix trouveront leurs personnages avec facilité comme le personnage de Silco avec Bernard Gabay, voix française de Robert Downey Junior et au palmarès plus qu’impressionnant. Mais il est ici très certainement la voix la plus charismatique et mémorable de cette série, apportant à son personnage la teinte de noirceur et d’émotion dont il avait besoin. Il y a aussi Boris Rehlinger dans la peau de Vander. Voix iconique pour beaucoup car il est entre autre la voix de Jason Statham et Colin Farrell et nombre d’autres voix que je vous laisse le plaisir de découvrir.

Silco, un personnage unique et terrifiant.

Une sortie hebdomadaire originale

La dernière force d’Arcane est son rythme de sortie et comment sa narration a été pensée pour cette dernière. Ici pas de Binge Watching possible lors de sa mise en ligne sur Netflix avec la sortie des épisodes trois par trois. Chaque semaine où le but est qu’à chaque trilogie, on s’occupe d’une histoire en particulier, développant en fil rouge les autres pistes du récit jusqu’à toutes les relier dans un final grandiose ! Ce rythme de sortie a le mérite d’être original et très bien réfléchi pour rendre la série totalement unique et permettre aux spectateurs de se l’approprier totalement, permettant de s’installer doucement dans les esprits à une époque où les séries sont prêtes à être consommées en une soirée.

En résumé : Arcane est une série qui mérite votre attention, amateur ou non de l’univers steampunk, du lore de League Of Legend ou simple amateur d’animation cette série ne vous laissera pas indifférent.