En 2000 sortait sur les écrans High Fidelity, une comédie irrésistible portée par un beau trio de comédiens. John Cusack (Rob) est le propriétaire d’un magasin de vinyls, Jack Black (Barry) et Todd Louiso (Dick) sont ses employés complètement barrés. Alors que Rob se sépare de sa girlfriend Laura (Iben Hjejle), il décide de faire le point sur ses nombreuses relations amoureuses terminées avec pertes et fracas pour mieux comprendre où est le problème.

Une bande son de ouf pour une romcom au-dessus du lot

Séduit par l’humour de l’ouvrage de Nick Hornby sorti en 1995, Stephen Frears a tenu à l’adapter à sa manière. Déplacement de l’intrigue de Londres au Royaume-Uni à Chicago aux Etats-Unis, nouveaux morceaux de la bande-son pour coller à l’histoire du Rob américain et puis acteurs 100% américains. Pour cela, Jack Black et Todd Louiso forment un parfait duo de connaisseurs parfaitement méprisants envers tous ceux qu’ils accusent d’avoir du mauvais gout. Qui n’a pas discuté de longues heures avec des amis sur les mérites comparés de tel ou tel artiste ou de tel ou tel album? C’est le contenu presque exclusif de leurs journées, envoyer des piques et se quereller, comme si le bon gout n’était que question de subjectivité. Ce pivot du film donne lieu à des scènes complètement cultes, souvent portées par un Jack Black déchainé dans l’outrance et la dérision.

Les fans absolus du film ont acheté à l’époque la bande originale pour des longues plages d’écoute tant l’album est parfait de bout en bout. En parallèle, Rob est en plein désarroi alors qu’il rembobine le fil de son existence amoureuse. Il échafaude un Top 5 de ses relations les plus marquantes avec à chaque fois des souvenirs complètement désopilants, avec notamment une Catherine Zeta-Jones diablement vampirique en petite amie trop charismatique pour assumer un amour toujours ressenti comme insuffisant.

Les musiques et les images sont en parfaite symbiose pour un résultat très bien rythmé, surtout si vous appréciez la musique pop/rock depuis les années 60. Une scène comme Rob se cachant de Laura en se jetant dans la boue au doux son du Most of the time de Bob Dylan est mémorable. Ou cette scène où Rob imagine s’occuper du cas du nouvel ami supposé de Laura en lui défonçant la tronche à coups d’amplis. Bref, une avalanche de scènes cultes, de l’humour mitraillette et des musiques… éternelles.

Certains connaissent peut-être la série du même nom avec Zoé Kravitz et à peu près le même pitch. J’avoue, je ne l’ai jamais vue, mais qui sait. Une disquaire amatrice de vinyles et de culture pop trouve la force d’affronter son quotidien et sa vie sentimentale chaotique grâce à la musique, ça ressemble au pitch du film, de quoi donner envie de le voir ou de le revoir!